La Commune d’Athiémé est l’une des localités dont la production de légume « crincrin” est une activité agricole de tous les jours. La production du crincrin communément appelé Adêmin en langue Kogbé, est une activité à laquelle presque tous les adultes s’adonnent. Selon Louise Montcho, la culture du crincrin devient de plus en plus coûteuse. « Je suis en train de faire le champ de crincrin depuis plus de vingt ans. Le crincrin, parfois, cela devient très chère et parfois son prix baisse complètement et nous n’arrivons même pas à rentabiliser. Le grand problème que nous avons, c’est le problème de stockage de notre crincrin. Il ne supporte pas la chaleur. Au plus deux ou trois jours de stockage, le crincrin se gâte rapidement. Egalement en période de sécheresse, nous souffrons énormément, car nous manquons de l’eau pour arroser les champs. Seuls ceux qui ont de forage dans leurs champs qui produisent de crincrin quelle que soit la saison. Depuis deux semaines, le colis de crincrin est vendu à quinze mille francs Cfa. Mais à l’heure où je vous parle, c’est descendu à quatre mille francs Cfa. Nous n’avons pas réellement un bon cycle de vente ; ce qui cette fluctuation », a-t-elle déclaré. Pour cultiver le champ de crincrin, il faut avoir des moyens financiers également. Dans la Commune d’Athiémé, les acheteurs viennent du Togo, de Cotonou et des différents marchés publics environnants pour s’approvisionner. C’est l’un des légumes les plus consommés. Il n’a pas besoin de plusieurs ingrédients ou condiments avant d’être préparé. C’est également thérapeutique. D’autres l’utilisent pour soigner des maladies diverses. Pour Maurice, producteur de crincrin dans la commune d’Athiémé, la production de crincrin ne garantit pas une richesse telle qu’on l’aurait souhaité. Il faut avoir d’autres activités rémunératrices. Car sa montée de prix ne dure que pour quelques heures. Et c’est un produit qui se gâte très rapidement. C’est pire que la tomate. C’est pour cette raison, il faut tout faire pour avoir d’autres moyens de survie.
D’après Habib, la culture de crincrin permet juste de prendre de l’essence, et de satisfaire quelques besoins vitaux. Sinon cela ne permet pas de rentabiliser. « Comme c’est un légume qui est acheté régulièrement par la population, nous essayons de produire cela pour que les gens n’en manquent pas. Mais au moins cela nous permet de temps à autre de joindre les deux bouts, surtout en saison pluvieuse ou d’après l’inondation du fleuve Mono », a-t-il confié.
J-E C
(Br Mono-Couffo)