Guy Mitokpè se dit opposant au régime Talon, mais ne l’est pas selon Moussiliou Djaboutouboutou, du parti Restaurer la confiance. Si sa sortie médiatique du 14 Août dernier, le soustrait du rang des laudateurs du pouvoir en place, cela ne fait pas de Guy Mitokpè un opposant à Talon. » Je comprends l’honorable Guy Dossou Mitokpè sur ses ressentiments sur la gestion du pouvoir du président Patrice Talon. Il est énervé. Mais cela ne fait de lui un opposant », a-t-il laissé entendre avant d’ajouter : « Je le comprends du fait qu’il n’a pas été récompensé à la hauteur du risque, dans les retombées du pouvoir qu’il a contribué à installer. C’est humain et à sa place, je serai également mécontent. Je ferai aussi pareil , mais seulement, je ne dirai pas que je suis opposant.
Il ne fait pas de l’opposition. Il est plutôt frusté. Et c’est normal. Il s’est battu corps et âme pour que Talon vienne au pouvoir. Son mentor Azannaï a porté la candidature de Talon. Il (Azannaï)est l’un des fondateurs de la démocratie de rupture . Mais dans la gestion de la victoire, Guy et son mentor ont été lésés. Le déficit de confiance entre son mentor Candide Azannaï alors ministre délégué à la défense a entraîné son retrait du gouvernement de Patrice Talon un an seulement après la victoire de 2016. Et contrairement à un Sébastien Ajavon, et autres qui ont soutenu Talon dans sa quête de victoire, Azannaï est un pilier, fondateur incontesté et incontestable de la démocratie de la rupture de Patrice Talon qui, n’est qu’une rupture démocratique. C’est lui Azannaï et son aide de camp Guy Mitokpè qui ont combattu vigoureusement et avec leurs mots la démocratie du changement de Boni Yayi pour faire accepter par le peuple la démocratie de la rupture ». Pour ce jeune du parti Rlc, Guy Mitokpè et son officier supérieur Azannaï n’ont jamais été contre la vision de Talon. Mais, ils sont simplement contre la répartition des gains telle que le fait le président Talon.
» D’autant plus que le régime Talon dont Guy a été grand artisan est encore au pouvoir, c’est de plein droit que l’honorable Guy Mitokpè devrait avoir une place au soleil. C’est d’ailleurs pour cela que le parti Re dont il a démissionné ne s’inscrit pas dans le combat des urnes. Candide Azannaï le président de Re n’a pas un problème de victoire. Puisque chaque fois que Talon gagne c’est aussi Azannaï et Mitokpè qui gagnent. Ils (Mitokpè et Azannaï) ont seulement un problème de répartition du gain par le chef de l’État Patrice Talon. Si Raphaël Akotègnon du Prd a pu trouver une place au gouvernement, le Président Talon devrait aussi penser à l’honorable Guy.
Aujourd’hui Guy Mitokpè est contre Joseph Djogbénou. C’est bien normal. Puisque Joseph Djogbénou a tout eu avec la rupture : ministre de la justice, président de la Cour constitutionnelle, et maintenant cap est mis sur la présidence de l’Assemblée nationale en 2023. Mais dans le même temps, Guy l’honorable et son mentor Azannaï n’ont plus rien. Mitokpè veut légitimement aussi continuer de jouir des avantages du pouvoir tout comme Djogbénou avec qui lui et son mentor ont mené ensemble le même combat en 2016, sans fléchir devant la grande coalition Fcbe-Rb-Prd.
Il est injuste pour ma part, que Guy Mitokpè et par ricochet Azannaï ne soient pas eux aussi à la droite du père. Mais Guy Mitokpè ne doit pas faire passer ses légitimes revendications sous le sceau de l’opposition à Talon. Il ne fait que semer la confusion dans l’opinion.Guy Mitokpè s’est battu pour que Patrice Talon gagne en 2016. Ils ne se sont plus entendu après. Ça arrive. Mais qu’il veuille bien régler son différend avec le président Talon sans toutefois en faire un problème du pays. Et c’est à cela que j’invite les autres comme lui qui se disent opposants, mais qui en réalité ont plutôt des problèmes personnels avec le Président Talon. Je pense que pour des motifs d’intérêts personnels, nous devons cesser de distraire l’opinion et de manipuler les populations qui pour la grande majorité versent dans l’émotion sans comprendre les réelles motivations des hommes politiques », a écrit Moussiliou Djaboutouboutou.