Les députés ont adopté le projet de loi portant cadre juridique de la chefferie traditionnelle en République du Bénin, le jeudi 13 mars 2025. C’était en présence du ministre de la Justice, Yvon Détchénou.
La loi portant cadre juridique de la chefferie traditionnelle est adoptée. C’est ce qui ressort du vote de ce projet qui vise à mettre fin à l’anarchie qui caractérisait la chefferie traditionnelle au Bénin. Tout d’abord, c’est le président de la commission des lois, Orden Alladatin, présentant son rapport, qui a indiqué que c’est une loi sensible. « Nous avons pris en compte deux périodes : 1894 pour le sud et 1897 pour le nord. La commission a enregistré une cinquantaine de réclamations. La commission n’est pas en train de réinventer l’histoire. Elle est partie sur la base des délibérations du comité technique…», a-t-il avoué.
«La démarche est de mettre de l’ordre dans cette anarchie. Quand on sort un projet de loi dans ces conditions, on ne peut pas plaire à tout le monde. Je sens mon pays prendre ses responsabilités…», s’est réjoui Assan Séïbou, président du groupe parlementaire Bloc républicain (Br). Pour le député Malick Gomina, on ne refait pas l’histoire. «Le débat n’est pas clos même si nous votons cette loi…», a-t-il souligné.
Prenant la parole, les députés de l’Union progressiste le Renouveau ont également salué le gouvernement déterminé à mettre de l’ordre dans les chefferies traditionnelles. «Cette initiative est juste un cadre juridique. Il était important de leur accorder une reconnaissance. Cette réforme est un tournant décisif…», selon Sabi Djèmilatou
«C’est un acte fort que nous voulons poser. Nous ne devons pas laisser la pagaille se poursuivre. Nous n’allons pas nous arrêter en si bon chemin. N’oublions pas que nos rois étaient instrumentalisés par la politique. Au Nigeria, les chefs traditionnels sont respectés. C’est un acte fondateur qui peut être amélioré dans le futur…», a lancé le président du groupe parlementaire Union progressiste le Renouveau, Bonaventure Aké Natondé.
Pour les députés, cette loi composée de 6 titres et de 47 articles est venue régler un problème sérieux. Désormais, plus d’anarchie dans les chefferies traditionnelles au Bénin au Bénin.
Jules Yaovi Maoussi (Br Ouémé-Plateau)