Le président Patrice Talon a accordé un entretien exclusif le mardi 4 novembre 2025 à la presse. Un exercice rare au cours duquel il s’est prononcé sur la situation politique nationale, l’attitude de Boni Yayi et la non-participation du parti Les démocrates à l’élection présidentielle de 2026.
Le président Patrice Talon regrette amèrement la situation inconfortable dans laquelle se trouve actuellement le parti Les démocrates. Il n’a pas approuvé l’élan inspiré par la loi du Talion, œil pour œil, dent pour dent dans lequel l’ancien président Boni Yayi est resté depuis 2016 où il a accédé au pouvoir, refusant d’adhérer aux réformes politiques et de collaborer avec son régime. Aujourd’hui coincé entre le marteau impitoyable de la gestion cavalière de son parti et l’enclume de la justice du fait des parrainages, Boni Yayi veut l’arbitrage du président Talon. Ce dernier n’a pas pu grande chose en dehors de lui faire savourer la rigueur des textes issus des réformes politiques. « La situation dans laquelle se trouve le parti Les Démocrates ne m’enchante pas du tout, il n’y a pas lieu d’indexer le code électoral ni la réforme du système partisan », a affirmé d’entrée le président Patrice Talon, qui a ajouté : « je suis présenté comme le bouc émissaire parfait et le coupable idéal dans cette situation » a-t-il regretté.
Yayi responsable hier et aujourd’hui
L’espoir du président Patrice Talon qui nie toute responsabilité dans la situation actuelle du parti Les démocrates, est que son raisonnement simpliste puisse trouver écho favorable chez le président Boni Yayi, qui à maintes reprises, a refusé des années plus tôt que le consensus soit adopté, que les textes prévus pour être votés afin non seulement d’engager la réforme et de permettre à tout le monde d’y aller plutôt aisément, ces textes ont été refusé par le président Boni Yayi. « Je ne voulais pas que l’opinion dans son ensemble ne découvre ces détails qui nous honore pas. Encore moins un ancien président de la République. Je suis tenu afin de dire te que tout le monde entende que ce qui s’est passé en 2019, c’est le président Yayi Boni qui est le seul responsable. Il a empêché la tenue normale des élections, il a empêché Les démocrates de participer aux élections. C’était les Fcbe à l’époque. Parce qu’il a empêché que des textes consensuels soient mis en œuvre pour permettre des élections apaisées », a indiqué l’invité du journaliste Serge Ayaka. Pour le président de la République les guéguerres entre lui et l’ancien président Boni Yayi ne doivent pas empêcher l’évolution du pays. La compétition politique ne doit pas à ses dires, s’exercer dans une adversité éternelle.
Sergino Lokossou



















