Le président Patrice Talon attend que le parti politique de l’opposition désigne le Chef de file de l’opposition (Cfo) avant que le décret de ce dernier ne soit pris. C’est ce qu’a expliqué le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, justifiant le retard dans la nomination du successeur de Paul Hounkpè après les élections législatives du 8 janvier 2023. Selon le Secrétaire général adjoint du gouvernement, ces derniers n’ont pas rempli les formalités nécessaires pour la nomination d’un nouveau Chef de file de l’opposition. « Vous connaissez les responsables de l’opposition. Demandez- leur qui est le Chef de file de l’opposition ? Parce que, s’il y a des formalités substantielles à faire pour que le décret soit pris, ce n’est pas moi qui les fais. Je vous suggère de poser la question aux responsables des démocrates et aux responsables de la Fcbe. Si vous lisez les textes et peut-être quand vous finissez, les textes appellent que les acteurs de l’opposition se retrouvent et disent bon, c’est tel. Vous pouvez être chef de parti de l’opposition et ne pas être celui que l’opposition désigne comme Chef de file. Donc, une fois que ce sera fait et que le président de la République aura un nom, le décret va être pris », a-t-il déclaré. Et à la question de savoir si ce sont les acteurs de l’opposition qui ont désigné Paul Hounkpè, Wilfried Léandre Houngbédji balance, « Mais vous pensez que c’est le gouvernement qui l’a désigné ? C’est une nomination parce qu’il y a un processus qui a abouti à ce qu’il ait été proposé. Si demain, une nouvelle personnalité est proposée pour être Chef de file de l’opposition conformément aux dispositions de la loi, vous constaterez qu’un décret sera pris pour désigner cette personne », a-t-il ajouté. Il est à rappeler que le dernier alinéa de l’article 8 de la Loi 2019-45 du 25 novembre 2019 portant Statut de l’opposition stipule que : « le chef de file de l’opposition est nommé par décret pris en Conseil des ministres sur proposition du Conseil électoral de la Commission électorale nationale autonome (Céna). Il a une place à pourvoir au sein de l’institution chargée d’organiser les élections au Bénin».