Depuis quelques jours, en Tunisie, la situation des noirs devient de plus en plus difficile avec la multiplication des attaques racistes. Le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji, s’est d’ailleurs exprimé à ce sujet lors de sa rencontre avec les professionnels des médias le vendredi 3 mars 2023. A entendre le secrétaire général adjoint du gouvernement, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération suit de près la situation des Béninois vivant en Tunisie. Mais pour le moment, le Bénin n’a pas encore décidé de rapatrier ses ressortissants du pays du président Kaïs Saïed, comme l’ont fait certains pays africains. « Nous avons une petite communauté en Tunisie. C’est essentiellement des étudiants et quelques travailleurs. Nous n’avons pas enregistré en ce moment de besoin de rapatriement formulé », a expliqué Wilfried Houngbédji. Il a tenu à préciser que les services compétents sont en alerte et agiront dès que le besoin se fera sentir. « Vous avez très peu de Béninois qui sont dans l’immigration clandestine », a fait savoir le porte-parole du gouvernement. Il faut rappeler que depuis le discours du président tunisien, Kaïs Saïed la semaine dernière, où il a publiquement affiché son opposition radicale contre l’immigration des ressortissants noirs dans son pays, la communauté noire vivant en Tunisie est devenue la cible d’actes de xénophobie, de violences et de racisme de la part des populations tunisiennes. Ce qui a amené certains pays à rapatrier leurs ressortissants.
Abdourhamane Touré