Roger Gankpin est administrateur des services financiers de fonction. Au plan politique, il est conseiller communal de l’Union progressiste le Renouveau ( Up le Renouveau) à Sèmè-Podji. Il a opiné sur la célébration de la Journée internationale de la femme (Jif), chaque année. Dans un entretien accordé à « Le Matinal », Roger Gankpin soutient qu’il faut aller au-delà des discours pour que l’autonomisation de la femme dont on parle se concrétise. Lire l’intégrité de son message.
« La Journée internationale de la femme (Jif) mérite d’être célébrée pour plusieurs raisons. Il faut reconnaître que la femme est le sel de la vie. Sans elle, on n’a rien de portable dans ce monde. Elle est tout. Elle est l’ensemble des ingrédients pour faire une bonne nourriture. En lui accordant une journée pour la célébrer, c’est pour encore attirer l’attention des uns et des autres sur son importance dans la société, parce qu’elle est également la base de l’éducation des enfants. Célébrer la Jif, est une initiative noble.
En de pareilles occasions, il y a de nombreux discours qui se prononcent. Il est temps qu’on aille au-delà des discours. Je suis un peu peiné qu’après chaque célébration, de voir les femmes dans les mêmes conditions, même pas une petite amélioration. Je le dis parce que les grandes dépenses en capital se reposent sur l’homme dans la plupart des foyers au Bénin. Or, ailleurs, il y a des femmes qui jouent ce rôle en question.
Comment faire pour que la femme joue un grand rôle dans le foyer ? C’est en cela que je vois juste la politique du gouvernement de la Rupture qui consiste à travailler pour l’autonomisation de la femme. C’est important ! Pour que cette autonomisation soit une réalité, il faut organiser la gent féminine en groupements, parce qu’elles sont nombreuses. Cela permettra de suivre les effets des actions que le gouvernement pose au niveau des femmes dans le pays et dans chaque Commune. Lorsque je prends le cas de Sèmè-Podji, je n’ai pas encore vu l’effectivité de l’autonomisation de la femme dont on parle. On n’a pas laissé les grands avantages dont les femmes ont besoin. Mon message à leur endroit est qu’elles se réveillent et se disent qu’elles doivent se battre. Il faudrait que l’État puisse les accompagner encore plus….. »
Propos recueillis par Jules Yaovi Maoussi (Br Ouémé-Plateau)