Sous les pavillons du Hall des arts, loisirs et sports de Cotonou le 21 octobre 2023, Aso Volcan de Cotonou soulevait le trophée de l’édition 2023 du champion national amateur de handball. L’équipe du président Divano Godonou a détrôné ainsi les Buffles Hbc de Parakou après deux participations à cette compétition. Dans un entretien accordé à votre journal, le coach Bernadin Botèyéwa estime qu’il s’agit d’un exploit qui restera dans les annales. Ci-dessous l’intégralité des propos de l’entraîneur des désormais champions du handball amateur béninois dans la catégorie masculine.
Le Matinal : Quelle analyse faites-vous de la finale disputée face à Flowers ?
Bernadin Botèyéwa : D’abord, je vais dire que je suis satisfait du travail abattu qui a enfin payé par le sacre. Il faut ensuite souligner que l’équipe en face (Flowers) n’a pas du tout démérité, seulement qu’on a su exploiter leur faille pour prendre le dessus. Lors de la finale, notamment en première partie où ils menaient au score, nous avons pris le temps et surtout tout le calme qu’il faut pour détecter leurs faiblesses. On a constaté que Bello El’Mouchid (joueur de Flowers) n’arrivait pas à vite descendre en défense contrairement à mes cadres que je sortais en défense, et à qui je donnais des instructions fermes afin d’insister plus rapidement le couloir de certains joueurs adverses pendant le repli défensif.
5 matchs, 4 victoires dont la finale, et une défaite en première journée, dites-nous, qu’est-ce qui a favorisé cette performance ?
Je commence d’abord par féliciter mes joueurs qui se sont donnés à fond pour préparer cette phase finale en seulement une semaine ; une semaine au cours de laquelle nous avons travaillé comme si la compétition était prévue dans un mois. A l’entame de la compétition, les muscles ont pesé et j’ai senti une certaine lourdeur due à la pression physique, mais au fil des jours et des matchs joués, ils se sont sentis plus à l’aise.
Comment appréciez-vous le niveau de la compétition ?
Chaque année, le niveau des joueurs s’améliore et cela rejaillit sur la compétition. C’est le lieu de remercier le Comité exécutif de la Fédération béninoise de handball et surtout son président Sidikou Karimou qui, l’année dernière, a doté les équipes de matériels sportifs et ainsi permis aux entraîneurs de se sentir à l’aise dans leur travail. Il nous a également permis d’obtenir des diplômes, ce qui, non seulement a rehaussé le niveau de l’apprentissage, mais aussi le niveau des différentes compétitions.
Quelles sont aujourd’hui les forces et les faiblesses de Volcan ?
Nous avons une équipe constituée à 90% de jeunes qui ont envie d’apprendre et qui se soumettent aux exigences du staff technique que je dirige de concert avec certains anciens et férus du handball. Par ailleurs, nous manquons d’appui pour véritablement subvenir à leurs besoins.
Alors que vous aviez fini médaillés de bronze l’année dernière, dites-nous, en venant à la compétition cette saison, saviez-vous que vous seriez champions ?
L’année dernière, nous avons été médaillés de bronze, puisque nous avons commis des erreurs techniques lors de la demi-finale. Sinon, l’équipe adverse était à notre portée. En venant cette année, nous nous sommes fixés comme objectif de faire mieux que l’année passée, c’est-à-dire, à défaut du sacre, être médaillés d’argent. Au coup de sifflet final, c’est la totale satisfaction puisque l’objectif a été atteint.
Qu’est-ce qui a facilité les choses ?
Une fois encore, je dirai merci à la Fédération pour sa rigueur dans le respect des principes établis en ce qui concerne la distinction faite entre le championnat amateur et le championnat professionnel. On a constaté que depuis l’avènement de cette récompense individuelle au terme de chaque match, chacun des joueurs se donne un peu plus. On a eu peur que les athlètes décident de jouer un peu plus en individualité, et alors, on les a suffisamment éduqués sur le principe collectif du handball. Ils ont été disciplinés, fait preuve de détermination.
Quel a été le rôle du bureau dans cet élan ?
Permettez-moi de dire un sincère merci aux membres du Bureau exécutif de l’Association omnisport Volcan de Cotonou qui se sont pliés en quatre afin d’offrir aux joueurs, le minimum de confort lors des séances d’entraînement et au cours des différentes compétitions qui exigent le déplacement et le logement. Le bureau a été utile dans la limite de ses moyens.
Des projets pour l’avenir…
Comme tout autre coach, je rêve forcément d’aller plus loin. Quand je venais à Volcan Hbc, je ne savais pas que j’allais en si peu de temps atteindre le premier palier de mes objectifs. Le peu d’expériences que j’avais acquises au côté de l’ancienne équipe de Volcan coiffée en son temps par un coach que je respecte beaucoup en la personne de Rufin Mitchozounon, a été renforcé par les acquis technico-tactiques reçus du coach de Canon Hbc de Porto-Novo, le sieur Dagba à qui je porte aussi une profonde admiration. Aujourd’hui, j’ai une licence Ihf que j’ai mise au profit de mon club et qui nous a permis de sortir un jeu plaisant. Nous comptons vivement après avoir franchi ce seuil, aller rivaliser avec les clubs professionnels afin de renforcer nos connaissances actuelles. Comme je l’ai toujours dit, nous sommes en apprentissage et nous continuons à apprendre même en étant champions amateurs.
Votre mot de fin
Pour conclure cet entretien, je vais réitérer mes sincères remerciements aux dirigeants de l’Association omnisport Volcan de Cotonou, à toutes les têtes pensantes qui ne ménagent aucun effort pour m’aider dans mes tâches au quotidien. Nous invitons ainsi la Fédération béninoise de handball à continuer par nous aider dans notre apprentissage. Je profite de l’occasion pour lancer un appel à toutes les bonnes volontés à nous accompagner aux fins d’atteindre nos objectifs.
Propos recueillis par : K. B. S. (Coll)