Placé en garde à vue au Commissariat de Dassa-Zoumè depuis l’accident entre un bus de Baobab express et un camion, le Directeur général de la compagnie de transport a été déposé à la prison civile de Savalou. En plus de lui, il y a également certains de ses collaborateurs.
Les nouvelles ne sont pas bonnes pour le Directeur général de Baobab express et certains de ses collaborateurs. Ecoutés et placés en garde à vue au Commissariat de Dassa suite à l’accident de Dassa-Zoumè, survenu le dimanche 29 janvier 2023, ils ont été finalement déposés en prison. De sources concordantes, ils séjournent à la prison civile de Savalou. Ils y ont été déposés le mardi 7 février 2023. Pour l’heure, on ignore leur chef d’accusation.
Les circonstances du drame
Il est à rappeler que le drame est survenu à la hauteur du village d’enfants Sos de Dassa-Zoumè. Il a été occasionné par un bus de transport en commun en provenance de Parakou vers Cotonou, avec à son bord 45 passagers d’une part, et un camion grue transportant un groupe électrogène, d’autre part. Il ressort du compte rendu fait par le gouvernement, qu’à la hauteur de ce village d’enfants, le conducteur du bus en aurait perdu le contrôle suite à l’éclatement du pneu avant côté chauffeur. Le véhicule déséquilibré de ce fait, aurait dans sa course, percuté le camion grue qui roulait en sens inverse, s’est immobilisé en pleine chaussée et a pris feu. Le camion ainsi cogné, sous l’effet du choc, s’est renversé dans le ravin et a été contaminé par les flammes. Les premiers éléments d’analyse postulent, en considérant le lieu de l’accident, en pleine agglomération, que le bus roulait à vive allure. Il a été d’ailleurs signalé que le conducteur de ce bus avait été verbalisé ce même jour à la sortie de Parakou, par la Police républicaine, pour excès de vitesse. Du bilan qui a été fait sur le champ, l’on a déploré 20 personnes décédées dont 19 calcinées et une en raison de brûlures au troisième degré. D’un autre côté, 24 personnes sont victimes de blessures de gravité variable. D’importants dégâts matériels ont été relevés par ailleurs. Face à cette situation tragique, la prompte réaction du gouvernement a permis de prendre en charge les rescapés de l’accident et de leur prodiguer les soins d’urgence appropriés à l’hôpital de zone de Dassa-Zoumè. Les cas les plus graves ont été immédiatement transférés vers les unités de traitement des brûlés et de réanimation à Cotonou et à Abomey-Calavi pour une meilleure couverture en soins entièrement à la charge de l’Etat. De même, trois cellules de crise ont été mises en place respectivement à Cotonou, Parakou et Dassa-Zoumè aux fins d’assister les familles affectées et leur apporter les informations appropriées ainsi qu’un soutien psychologique. Tirant leçon de ce drame, sans omettre les cas d’accidents mortels de plus en plus récurrents sur les routes, et pour éviter à l’avenir la résurgence de pareilles situations, le gouvernement entend prendre des mesures radicales pour combattre le mal et en appelle à la prise de conscience des populations afin que les règles du Code de la route soient strictement respectées.