A l’instar d’autres pays du monde, le Bénin participe à la 24ème session du Conseil des droits de l’Homme de l’Onu qui se tient du 23 janvier au 3 février 2023 à Genève en Suisse. Lors de cette assise, la situation des droits de l’Homme a été positivement examinée par l’Organisation.
C’est sur une note d’encouragement et de satisfaction que le Bénin va boucler sa participation à la 24ème session du Conseil des droits de l’Homme de l’Onu à Genève. L’examen de la situation des droits de l’Homme au Bénin a en effet, révélé que sur les 198 recommandations faites en 2017, 191 ont été adoptées. C’est dire que le Bénin, d’après l’évaluation faite par les experts, a réalisé d’énormes progrès notamment à travers l’abolition de la peine de mort qui est désormais inscrite dans la Constitution. Ce qui a amené à commuer les 14 dernières condamnations à mort prononcées en peine de prison à vie. Par ailleurs, les efforts du Bénin visant à lever des goulots d’étranglement aux droits de l’Homme ont été salués. Ces goulots d’étranglement ont noms les mauvais traitements infligés aux enfants, les mariages forcés, les mutilations génitales imposées aux femmes, les détentions arbitraires, les exécutions extrajudiciaires et l’usage excessif de la force. Pour le Garde des sceaux qui a conduit la délégation béninoise à cette session, plusieurs facteurs ont contribué à la reconnaissance, à l’échelle onusienne, des progrès accomplis par le Bénin en matière de droits de l’Homme. « Le point d’orgue de cet esprit général de consécration des droits de l’Homme réside incontestablement dans la loi ayant porté révision de la constitution avec la consécration de l’abolition de la peine de mort, l’introduction de la discrimination positive en faveur de l’accès des femmes aux fonctions électives, le renforcement du statut de l’opposition le financement public des partis politiques, le renforcement de la limitation du nombre de mandats présidentiels et son extension aux députés », a laissé entendre Sévérin Maxime Quenum. Relativement aux droits économiques, sociaux et culturels, les défenseurs des droits de l’Homme ont estimé que le Bénin a fait un bond significatif dans le dernier passage en revue officiel de l’Onu. Pour les 7 autres recommandations, le Garde des sceaux a promis nouvelles mesures.
Un mécanisme d’évaluation bien huilé
L’examen de la situation des droits de l’Homme a été mené sur la base des documents suivants: le rapport national notamment les informations soumises par l’État examiné. Le deuxième élément d’évaluation est une compilation d’informations provenant de rapports d’experts des droits de l’homme, plus connus sous le nom de procédures spéciales. Il y a également des rapports produits par des d’organes créés par des traités internationaux relatif aux droits de l’homme et d’autres organismes des Nations Unies. Viennent ensuite les informations provenant d’autres parties prenantes, y compris les institutions nationales des droits de l’homme, les organisations régionales et la société civile.
Gabin Goubiyi