Si le parti Bloc républicain a courbé l’échine face aux Forces cauris pour un Bénin émergent lors des Municipales de mai 2020 à Parakou, ce n’est pas parce que le maire Charles Toko a démérité. Gustave Sonon en est convaincu. Le jeudi 22 mai 2020 sur la chaîne de télévision privée E-Télé, l’ancien ministre de Boni Yayi a martelé que l’édile de la cité des Koburu a beaucoup travaillé pour le développement de sa Commune. « Il a engagé beaucoup de réformes. Or, les réformes sont difficiles à avaler. Ces réformes l’ont rendu impopulaire », a-t-il diagnostiqué. Selon l’invité de Romuald Houhoui, le vote lié à l’appréciation des bilans des municipalités et des différentes communes a beaucoup joué. Dans une commune donnée, si le maire est candidat, son bilan joue. L’effort du gouvernement n’est plus apprécié. « Ces élections ont été particulières. De petites choses qui n’ont l’air de rien ont pesé dans la balance. C’est ça qui a joué en défaveur du Bloc républicain à Parakou. Contrairement à ce que les gens disent, l’échec du Br à Parakou est beaucoup plus à rechercher ailleurs », a-t-il insisté. Par ailleurs, Gustave Sonon a salué la réforme du système partisan qui a débouché sur la clarification du paysage politique béninois. « Ce qui manquait au système partisan, c’est le comportement des acteurs politiques. Nous devons apprendre à vivre ensemble tout en étant différents. Désormais, le paysage est en train de s’assainir, où désormais, si on voit la silhouette de quelqu’un, on sait de quel bord il est. Un peu comme dans les grandes démocraties, on sait d’office si tu ne dois pas être d’accord avec telle ou telle loi. On tend vers là. Ensuite, ça renforce les partis Nation », a-t-il souligné.