Le sélectionneur intérimaire du Onze national a présenté dans la matinée du lundi 14 mars 2022 une liste de 23 joueurs. Ceux-ci sont convoqués pour participer au tournoi de Turquie dénommée Antalya Cup 2022 auquel le Bénin participera pour disputer trois matchs à allure amicale dans la fenêtre de la journée Fifa de ce mois de mars qui s’ouvre le 21 prochain.
Cette liste du nouveau patron du banc béninois révèle la présence de deux locaux, Guillaume Agbégninou, gardien de but à Asvo et Roland Béakou, nouveau sociétaire de Loto-Popo Fc. Ce choix de l’ancien international béninois expose son attachement au championnat local qui regorge d’assez de talents. Un mince effectif des joueurs au plan local présent dans cette sélection mais qui pourrait quand même s’expliquer par le fait que ce dernier est le même qui s’occupe de la sélection locale qui va connaître dans les mois à venir, les éliminatoires du prochain Championnat d’Afrique des Nations « Chan Algérie 2023 ». Il a donc déjà une idée partielle du potentiel national. A ces deux locaux, l’ancien adjoint du désormais ex-sélectionneur des Ecureuils du Bénin, Michel Dussuyer, apporte du sang neuf à la sélection béninoise avec la convocation de trois nouveaux binationaux. Il s’agit de Tosin Aiyegun (Fc Zurich), Tijani Mohamed (Fk Teplice) et Josué Tchibozo (Juventus Turin). Ces derniers viennent combler les absences des cadres de l’équipe à l’image de Michaël Poté, Jordan Adéoti ou encore Cédric Hountondji. Moussa Latoundji estime avoir décidé de laisser au repos ceux-ci pour donner de la chance aux jeunes et surtout pour tester ces nouvelles têtes avant le mois de juin où le Bénin va aborder les échéances de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. «Je vous l’ai dit, c’est un match amical et il faut essayer de tester les nouveaux aussi. Et ceux qui sont tout le temps sur le banc, il faut les tester maintenant pour voir de quoi ils sont capables. Mika et presque tous les anciens, nous discutons tout le temps et j’ai beaucoup discuté avec Mickaël. Il joue encore et il marque. C’est un joueur très important pour la sélection. Doués, expérimentés, c’est des joueurs dont-on a besoin. Même s’ils sont âgés, on a toujours besoin d’eux. Même dans la cabine, on a besoin de ces gens-là. Aujourd’hui comme je vous l’ai dit, c’est d’aller avec certains joueurs pour voir s’ils sont capables de faire l’affaire », a martelé Moussa Latoundji. Contrairement à son prédécesseur, il a compris que les journées Fifa servent à effectuer des réglages en prenant des risques pour assurer un avenir meilleur. Sa seule ambition est d’offrir un nouveau visage au football béninois qui se doit de rompre avec l’ancien système pour répondre aux exigences du football moderne. Ce qui, à travers une très bonne animation de jeu, va assurer de bons résultats au Onze national. C’est sûrement le début d’une nouvelle ère du football béninois mais, qui pour réussir, va exiger le sérieux des décideurs de cette discipline conduite par le président Mathurin de Chacus. Il faut actuellement penser à une meilleure politique qui essayera de tout reconstruire afin de redonner au peuple béninois ce qu’il aime le plus, la victoire de sa Nation. Cette révolution du football béninois demande aussi à ce qu’on étoffe le staff technique. Pas seulement l’étoffer mais qu’il regorge du talent. Des hommes capables d’apporter une plus-value à la sélection des Ecureuils du Bénin.
K. S. (Stag)