La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) a rencontré, le vendredi 19 novembre 2022, à Bohicon, les professionnels des médias exerçant dans les organes de presse dans les départements du Borgou, des Collines, du Couffo, et du Zou. La responsabilité sociale du journaliste pour une élection apaisée était le sujet au centre des échanges.
La plume, la caméra ou le micro des professionnels des médias sont plus dévastateurs que le Kalachnikov, C’est conscient de cette fonction néfaste que la presse est capable de jouer pour mettre en péril la paix et l’unité nationale d’un pays, que la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) s’est saisie de son bâton de pèlerin pour aller sensibiliser les professionnels des médias de Bohicon sur le rôle et la responsabilité qui sont les leurs dans la préservation de la paix en période électorale. Dans son intervention liminaire, le conseiller Franck Kpotchémè, de la chef de la délégation Haac a situé le contexte et l’objectif qui sous-tend la rencontre. A en croire ses propos, la présente séance d’échange s’inscrit dans le cadre d’une série d’activités initiées par la Haac pour permettre aux professionnels des médias de jouer pleinement leur partition pour des élections législatives sans heurt. A sa suite, Julien Pierre Akpaki, Secrétaire général (Sg) de l’institution de régulation a déroulé un exposé en deux phases. Dans un premier temps, le conférencier a rafraichi la mémoire aux participants en leur rappelant les principes de base qui gouvernent la presse au Bénin puis leur faisant revisiter les fondements juridiques qui l’encadre. Ensuite, il s’est appesanti sur la responsabilité du professionnel des médias avant et pendant la campagne électorale, lors du silence, au cours du déroulement du scrutin, pendant le dépouillement, la proclamation des résultats et durant la période post-électorale. De sa communication, il est à retenir que le professionnel des médias, dans sa mission d’informer, d’éduquer, d’éveiller la conscience des électeurs est tenu de servir des informations vraies et crédibles aux populations. En cas de doute, il vérifie ou s’abstenir de diffuser des propos de nature à mettre en péril la paix et l’unité nationale. A ce titre, le journaliste doit suffisamment se documenter pour pouvoir informer sa cible des enjeux et défis électoraux, sur le programme des partis politiques. Dans l’exercice de sa fonction, le journaliste doit aussi prendre des dispositions pour se protéger et sécuriser son matériel. Au cours de ses déplacements, il doit se munir de sa carte professionnelle, porter son gilet pour se faire identifier de la masse populaire. Il doit éviter de porter sur lui des instruments ou des habits qui le confondent aux terroristes. Ayant rejoint plus tard ses collègues conseillers, Rémi Prosper Moréti, le président de la Haac a apporté sa précieuse contribution pour éclairer les professionnels des médias venus de Parakou, de Lokossa, de Comè, du Zou, des Collines et du Couffo. Pour finir, il a recommandé aux professionnels des médias la prudence et le professionnalisme dans l’exercice de leur métier.
Zéphirin Toasségnitché
(Br Zou-Collines)