La Commission béninoise des droits de l’homme (Cbhd) a présenté mardi 21 décembre 2021, son rapport 2020-2021 à la Représentation nationale. Face aux députés de la 8ème législature, la Commission a exposé un document sur l’état des lieux de la situation des droits de l’Homme au Bénin et le suivi de la mise en œuvre des recommandations du rapport annuel de l’année 2019. Selon certains députés, ce rapport a comme faiblesse essentielle de peindre en noir le Bénin. « Un rapport qui décrit le Bénin comme un pays à risque, au détriment des efforts qui ont révélé le Bénin », a tempêté le député Mathieu Adjovi de l’Union progressiste (Up). Le contenu de ce rapport me fait craindre que les membres de la Commission ne sont pas assez patriotes. Le contenu et les éléments qui ont été évoqués dans le rapport me font penser qu’il y a une tentation à faire reculer les investisseurs, les partenaires au développement du Bénin, qui déploient depuis 2016, des efforts pour aider à rendre moins pénible la vie des Béninois. Pour le député de la 5ème circonscription électorale, la « vraie image du Bénin n’est pas celle retracée dans ce rapport. Pour sa part, le président de la Commission des lois, Orden Alladatin, s’est insurgé contre « un rapport qui dépeint le Bénin au vitriol. Pour lui, la Cbdh doit être réformée dans sa composition, et doit revoir son approche qui « vise à stigmatiser tout ce qui se fait de bien dans le pays ». Que ce soit Nassirou Arifari-Bako, Gildas Akongan, Patrice Nobimè, ou Marcellin Ahonoukoun, il est surprenant pour eux que bien que n’ayant pas commis des atrocités, bien que n’ayant commis aucune « atrocité comme dans d’autres pays », le Bénin soit déclassé dans ce rapport. « Pourquoi les défenseurs des droits de l’Homme n’arrivent-ils pas à dénoncer les dérives personnelles », s’est-il interrogé ?
Wilfrid Noubadan