Le festival ‘’Totché Minhoun’’ est un espace de valorisation et de promotion des danses et percussions traditionnelles et rythmes du plateau d’Abomey, une initiative de Albertine Ahouignan alias Gbèdossou. Artiste polyvalent hors pair des rythmes Agbotchébou, Zinli et Akonhoun, elle fait son petit bonhomme de chemin depuis 2016. Il a lieu au mois de décembre de chaque année.
Festival ‘’Totché Minhoun’’. Les danses et rythmes du plateau de Danxomè méritent une visibilité. Il s’agit en l’occurrence des danses traditionnelles très peu connues du grand public, notamment des jeunes. A travers son festival ‘’Totché Minhoun’’, l’artiste, Albertine Ahouignan, alias Gbèdossou, essaie de les mettre en lumière. D’après ses propos, l’objectif à travers le Festival ‘’Totché Minhoun’’, est de pérenniser ces rythmes et permettre aux Béninois de la diaspora qui rentrent au bercail pendant la période des fêtes de découvrir les merveilles artistiques de chez eux. Il vise également à conserver les chants et les techniques d’animation, de danses. Démarré timidement tel un feu de paille à Tindji comme ‘’Houétanouxixo’’, le festival ‘’Totché Minhoun’’ a égrené ses sept ans en décembre dernier à Houawé Oussaho. Il consiste à inviter sur le même podium, des artistes confirmés ou non de la musique traditionnelle. Sur l’esplanade de la collectivité Ahouiagnan, Zinli, Agbotchébou, Akonhoun, Tchingounmin, Toba et bien d’autres rythmes se bousculent sur une même scène pour raviver le plaisir des fans. L’édition 2022 de cette retrouvaille culturelle a connu une particularité. A cause de ses moyens limités, Gbèdossou n’a pas pu inviter des artistes comme l’exige le festival. Considérée comme une transmission, cette 7ème édition a été exclusivement animée par sa troupe. Cependant, le public n’a pas regretté. Elle seule a produit trois variétés de rythmes. «Depuis que j’ai commencé ce festival, je n’ai reçu aucun appui extérieur, si ce n’est pas les coups de mains de mes connaissances. Cette année, c’est le comble. N’ayant donc pas mobilisé les ressources, j’ai dû faire le festival en solo », a expliqué Albertine Ahouignan alias Gbèdossou. Cependant, elle ne désarme pas. A l’entendre, l’année prochaine, elle va relancer les choses en cherchant d’autres sources de financement. «Quelle que soit la tempête financière, nous irons jusqu’au bout de nos ambitions », a-t-elle rassuré. Elle a saisi l’occasion pour lancer un appel à l’endroit des décideurs politiques et des opérateurs économiques du Zou afin de solliciter leur accompagnement en faveur des éditions à venir. «Le festival ‘’Totché Minhoun’’ est pour tout le monde. Il va poursuivre la route après nous. Donc, je vous invite à y contribuer », a-t-elle lancé.
Z.T. (Br Zou-Collines)