Le Conseil des ministres s’est réuni hier, mercredi 2 juin 2021 sous la présidence du chef de l’Etat, Patrice Talon. Au cours de cette rencontre, plusieurs décisions ont été prises notamment l’approbation des orientations essentielles de la réforme structurelle du secteur de la décentralisation.
Le Bénin accumule près de 20 ans d’expérience de décentralisation sous le renouveau démocratique. A l’épreuve des faits et au fil des mandatures, la mise en œuvre de la politique de décentralisation étale des faiblesses qui impactent négativement le développement de nos communes. Il s’agit entre autres de la forte politisation des nominations aux fonctions techniques et administratives des mairies, des recrutements de personnels sans souvent tenir compte de la compétence ni des besoins réels de la mairie, persistance de la mauvaise gouvernance et des dysfonctionnements dans les passations de marchés publics locaux, de la faible capacité de mobilisation de ressources et mauvaise planification budgétaire. Il était temps de réajuster les choses afin d’aller vers une décentralisation avec un contenu qui satisfasse les attentes des populations. Au regard de toutes ces insuffisances, la nécessité d’une réforme structurelle du secteur de la décentralisation. L’objectif de celle-ci est d’améliorer la gouvernance communale afin de créer une dynamique de valorisation des potentialités locales. A cet effet, elle doit obéir aux principes directeurs que sont le renforcement de la séparation des fonctions politiques et techniques pour améliorer la reddition de comptes et lutter plus efficacement contre l’impunité ; la mise en place d’un dispositif opérationnel de relai des services publics entre les niveaux central, communal et infra-communal ; l’améliorer les mécanismes de financement des investissements communaux et la création des synergies d’action entre le conseil communal, ses démembrements, les associations de développement et les Ong. Les nouvelles orientations de cette réforme structurelle du secteur de la décentralisation sont d’autant plus nécessaire que cela doit accompagner et donner du sens à la viabilité de tout ce qu’entreprend le régime Talondans les communes depuis son avènement en Avril 2016. En déclenchant cette réforme, le Président Talon fait un pas de plus dans la modernisation de la gouvernance à toutes les échelles et donne encore un peu plus de sens à la renaissance du Bénin, gage certain du développement. En approuvant ces orientations essentielles, le Conseil a marqué son accord pour le principe du recrutement de deux experts nationaux et d’un expert international qui devront appuyer le Comité de réforme dans sa mission.
Léonce Adjévi