Lors de la Rencontre des entrepreneurs de France (Ref), mardi 30 août 2022, le président Patrice Talon a présenté le Bénin comme « le nouvel eldorado du continent africain », et exposé les réformes engagées depuis 2016 pour faciliter la tâche aux entreprises.
« En tant que Chef d’Etat, il m’a juste fallu mettre au cœur de mon action à la tête du Bénin, ce qui a été à l’origine de mon modeste succès dans les affaires. J’ai donc partagé cela avec mes concitoyens et opéré les réformes nécessaires pour que nous soyons plus sérieux et plus acharnés au travail. Cela suppose aussi aller chercher les compétences, quel qu’en soit le prix. C’est cela le sens de mon action à la tête du Bénin depuis quelques années et c’est cela qui fait que le Bénin se démarque aujourd’hui de la mauvaise perception que l’on avait jusque-là de l’Afrique et des pays Africains. Le Bénin dont je suis venu parler devant les entrepreneurs Français et à la face du monde ce jour, est un Bénin qui se caractérise par sa grande ambition et aussi par son sérieux et le travail acharné de ses filles et de ses fils». C’est en substance ce que le chef de l’Etat a déclaré mardi à l’Hippodrome de Longchamp. Il participait à un panel en marge de la rencontre des entrepreneurs français, sur les relations entre l’Afrique et l’Europe en temps de crise. « Face aux modèles américains, chinois, russe, l’Europe peut-elle s’affirmer et croire en son destin ? A l’heure où un conflit armé est à nos portes, où l’inflation revient, où la question de l’approvisionnement énergétique fragilise nos économies, quelle Europe voulons-nous ? Comment l’Europe peut-elle être souveraine ? Quel avenir pour nos démocraties libérales ? » Ce sont quelques questions qui ont motivé l’organisation de la Ref par le Mouvement des entreprises de France (Medef). Selon le chef de l’Etat béninois, l’Afrique est souvent vu comme un continent à risque, parce que les pays d’Afrique sont considérés comme des pays pas très sérieux. C’est une époque désormais révolue selon lui. Il faudrait pour s’en convaincre, observer par exemple le parcours de certains pays comme le Bénin. « Si dans un pays, vous avez de l’ambition collectivement, vous êtes sérieux, vous êtes laborieux, vous allez vous développer. Et c’est cela qui nous a manqué pendant longtemps. Il a suffi pour moi, tout banalement, de mettre en œuvre ce qui a fait mon parcours personnel et même mon succès …pour que nous soyons plus sérieux, exprimer de l’ambition et acharné au travail. Et c’est le sens de mon action à la tête du Bénin depuis quelques années », ajoute le président Talon.
Prendre le train en marche
« Le Bénin est train de devenir une oasis en Afrique» a, par ailleurs, déclaré le chef de l’Etat. Il ajoute que les réformes engagées au Bénin ont permis de régler des questions essentielles, dans les secteurs de la santé, de l’éducation, des infrastructures, avec des progrès significatifs. « L’électricité moins chère en Chine est possible au Bénin », a-t-il poursuivi pour illustrer ses propos. Il ne reste donc aux entreprises de prendre le train en marche, c’est maintenant que les entreprises françaises doivent venir au Bénin. Les réformes ont été mises en place et ce qui est remarquable concerne la législation du travail. Le Bénin a dérégulé l’environnement du travail. La législation au Bénin est unique en matière de souplesse dans le domaine du travail, a-t-il indiqué, invitant les entrepreneurs français à ne pas rater de prendre leur part de marché dans les grands chantiers en cours et à venir au Bénin. « Je ne suis pas un génie et je pense que l’on n’a pas besoin d’être un génie pour s’enrichir dans la vie. Ce n’est pas nécessaire. Ceci est valable autant pour les individus que pour les communautés. Si les habitants d’un pays sont ambitieux, s’ils sont sérieux et qu’ils sont laborieux aussi, alors ce pays va se développer indubitablement », ajoute le président Talon. Pour lui, « c’est maintenant que les Africains ont besoin de construire leur pays pour les générations à venir. Ce qui permettra aux Béninois de demain d’être plus exigeants, parce que les efforts ont été faits ».
Wilfrid Noubadan