La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a accordé le jeudi 13 mars 2025, la liberté provisoire à Dieudonné Aloukoutou, ancien secrétaire exécutif de la mairie de Kpomassè.
Interpellé dans le cadre d’une enquête sur des irrégularités dans l’attribution d’un marché public, l’intéressé devra s’acquitter d’une caution de 300 000 FCfa pour recouvrer sa liberté en attendant la suite de la procédure.
Selon plusieurs médias, la liberté provisoire prononcée en sa faveur fait suite à une requête déposée par son avocat, Me Omer Tchiakpè, plaidant en faveur de son client. Toutefois, le dossier n’est pas clos. La Criet a fixé la prochaine audience au 10 avril 2025, afin de poursuivre les débats.
Il faut rappeler que lors de l’audience du 13 mars, le juge a relevé une nouvelle fois l’absence des deux sachants convoqués pour éclairer la Cour sur les faits reprochés aux prévenus. Il s’agit d’un membre de la commission d’enquêtes et d’un inspecteur du ministère de la Décentralisation. La juridiction a ordonné une nouvelle convocation à leur encontre.
Dieudonné Aloukoutou est poursuivi pour « abus de fonctions » en raison de présumées irrégularités constatées dans la passation d’un marché public pour la construction d’un cimetière communal. Selon le maire de Kpomassè, Kénam Mensah, l’ex-Secrétaire exécutif aurait validé et versé la totalité des paiements à l’entreprise en charge du chantier, alors que plusieurs travaux inscrits dans le cahier des charges n’auraient pas été réalisés.
On note également plusieurs autres anomalies, notamment l’utilisation de faux cachets, l’attribution de numéros de transmission falsifiés sur les bordereaux et des signatures imitées. Malgré ces accusations, Dieudonné Aloukoutou et son co-prévenu continuent de nier et soutiennent n’être mêlés à ces irrégularités.