Invité de l’émission ‘’Grand format’’ de Canal3 du dimanche 2 mars 2025, Richard Afannou, point focal de la Confédération des syndicats des conducteurs routiers de l’Afrique de l’Ouest (Cscrao), s’est adressé au président Patrice Talon à la faveur de cette intervention médiatique en l’invitant à jeter un regard sur la situation des acteurs du transport inter-Etats au Bénin.
Une grève de 48 heures avec possibilité de la renouveler. C’est le moyen trouvé par les conducteurs de taxi-auto pour manifester leur indignation face aux tracasseries routières dont ils font l’objet depuis quelques mois. Et pourtant, on sait que ces pratiques sont déjà révolues sous le régime actuel. Mais les réalités laissent entrevoir le contraire. La liste des infractions ne cesse de s’allonger pour soutirer des sous aux conducteurs une fois que ces derniers sont en route avec leurs passagers. A en croire le point focal de la Cscrao Richard Afannou, « cette grève est un avertissement pour que l’autorité sache que ça va de mal en pire ». « Ce qui se passe est très criard, nous sommes matés partout, les policiers sont très nombreux sur la route. On ne connaît plus les postes de contrôle et de sécurité. Nous sommes un peu gênés, c’est pourquoi nous avons cessés de travailler pour se faire écouter », a indiqué l’invité du journaliste Idrissou Boukari. Les raisons évoquées par Richard Afannou ont trait à la création de nouvelles taxes sur les routes inter-Etats, ce qui complique la vie aux acteurs.
Solutions
Pour faire échec aux tracasseries policières et aux maux qui minent le secteur, le point focal de la Confédération des syndicats des conducteurs routiers de l’Afrique de l’Ouest (Cscrao) propose l’application du mécanisme régional de suivi de la libre circulation des bus de transport inter-Etats de personnes et de biens dans l’espace Cédeao. Selon l’invité de l’émission Grand format, le but du mécanisme est de faciliter le transport inter-Etats des passagers et des biens pour éliminer les tracasseries et réduire les coûts de transport et les retards sur les routes et aux frontières. Le point focal de la Cscrao plaide pour l’implication du gouvernement du Bénin afin que le mécanisme puisse démarrer. « Lorsque le mécanisme va démarrer au Bénin, les conducteurs et les transporteurs seront contents de même que les passagers. Bref, tous les acteurs vont pousser un ouf de soulagement », a fait savoir Richard Afannou, avant d’inviter le président Patrice Talon à penser à reformer le secteur des transports en général et celui du transport inter-Etats en particulier.
Sergino Lokossou