Depuis le 1er janvier 2022, face à la montée de la menace terroriste et dans le but de sécuriser les frontières béninoises, le gouvernement du Bénin et l’État-Major Général des Forces armées béninoises ont lancé l’opération « Mirador ». Plusieurs unités des forces de défense et de sécurité sont engagées sur le terrain des combats dont l’Armée de l’air qui a déployé des vecteurs aériens commis pour diverses missions.

Les Forces de défense et de sécurité béninoises mettent tous les moyens en œuvre pour venir à bout du terrorisme dans le Nord-Bénin. Après l’armée de terre, la Garde nationale et d’autres unités mobilisées pour la défense de l’intégrité du territoire national, l’armée de l’air est aussi une des composantes de l’armée détachée sur le terrain de l’opération Mirador. Pour lui permettre de mener à bien ses missions, l’armée de l’air a été dotée de nouveaux vecteurs aériens. Selon le commandant Claude Ahounou, ce détachement de l’Armée de l’air déployé sur le théâtre de l’opération Mirador est un fuseau qui soutient et appuie les soldats qui sont actuellement au front dans les fuseaux Nord et Ouest. A l’en croire, trois types d’aéronefs ont été déployés dans l’opération dont le tout premier; un petit appareil appelé Tétra qui sert à faire essentiellement des vols d’observation. « C’est avec ces appareils que nous avons fait des résultats au début, car ils scrutaient le sol, prenaient des photos et nous permettaient aussi d’avoir des renseignements sur les traces des motos fraîches qu’on analyse pour enfin décider », a expliqué le Commandant. Après les premiers hélicoptères, d’autres de deux différents types ont été acquis sur budget de l’État par le gouvernement. Au dire de Claude Ahounou, il y a eu d’abord les H-125 et enfin les Super Puma, des appareils robustes qui ont fait leurs preuves et qui transportent suivant la configuration jusqu’à 24 passagers. Une formation a été ensuite initiée au profit des éléments qui ont été envoyés au front.
Des missions de déploiement, de ravitaillement…

Pour Claude Ahounou, commandant de l’Armée de l’air et pilote de l’hélicoptère H-125, beaucoup de missions ont été déjà exécutées au profit de l’opération « Mirador ». Les vecteurs ont permis à l’armée de gagner du temps lors des ravitaillements, des déploiements de troupes et des déplacements d’une position à une autre. Ils interviennent aussi dans l’appui feu lors des offensives de l’armée. « Avec ces nouveaux hélicoptères, nous pouvons frapper les ennemis grâce aux tireurs à bord vue l’indisponibilité pour le moment des missiles anti-sols », a indiqué le pilote. En somme, depuis la présence de l’armée de l’air et des nouveaux hélicoptères notamment les Super Puma, la situation s’est considérablement améliorée. A titre illustratif, dans le passé, il fallait beaucoup de voyages pour effectuer des missions, mais à présent, malgré le nombre de personnes qu’ils peuvent transporter, ces vecteurs permettent aussi de ravitailler plusieurs sites en un seul voyage. Ce sont des appareils polyvalents. Notons que dans le but de permettre aux pilotes béninois de maîtriser davantage les nouveaux appareils, des pilotes plus expérimentés ont été associés aux pilotes béninois. Il s’agit des Péruviens, des Colombiens et des originaires de l’Équateur. Ils apportent davantage d’expérience à l’armée de l’air qui abat une tâche titanesque dans le théâtre de l’opération « Mirador ».
Mohamed Yasser Amoussa (Coll)