A peine la page des Législatives du 8 janvier dernier fermée, que les regards sont tournés vers la mise en place du bureau du nouveau parlement La question du contrôle du perchoir polarise particulièrement les attentions. Le supposé accord annoncé entre le Bloc républicain et Les démocrates à cette fin, a purement et formellement été démentie par les responsables du parti du Cheval blanc cabré. La polémique n’aura duré qu’un feu de paille. Aussitôt l’information a-t-elle été projetée au sein de l’opinion, qu’elle a été étouffée tel un enfant mort-né. Pour rappel, une publication devenue virale sur les réseaux sociaux dans la journée du 17 janvier 2023 a fait état d’une probable alliance entre le Bloc républicain et Les démocrates en vue du contrôle du perchoir. Rien de tel, a démenti le Secrétaire général national du Bloc républicain. Abdoulaye Bio Tchané s’est inscrit en faux contre ces allégations au travers d’un point de presse qu’il a animé en début d’après-midi d’hier, mercredi 18 janvier 2023. « Le Br est un parti de la mouvance présidentielle. Nous sommes un parti de gouvernement. Nous soutenons depuis notre création les réformes engagées par le président de la république, son excellence monsieur Patrice Talon. Nous avons fait campagne en défendant les actions du gouvernement et en faisant une offre de législature qui propose des pistes d’accélération, d’approfondissement, d’amélioration et de renforcement des actions en cours et à venir. Nous sommes donc fondamentalement ancrés dans la mouvance présidentielle et allons y rester et continuer de jouer un rôle majeur. » a martelé le premier responsable du Bloc républicain. Cette déclaration met donc fin aux rumeurs consécutives à cette information qui a tout l’air d’un ballon d’essai pour sonder l’opinion. Les artificiers de cette bombe doivent donc mieux creuser leurs méninges pour trouver meilleur plan de déstabilisation du régime. Pour beaucoup d’ailleurs, cette information paraissait une incongruité monumentale vu que le Br est un parti qui participe activement depuis sa création, à la gouvernance du pays aux côtés du chef de l’Etat. Le parti compte à son actif, des membres du gouvernement, des députés, des maires et des directeurs de société totalement acquis à la cause des réformes impulsées par le Chef de l’Etat et qui ne font aucun mystère de leur totale adhésion à la gouvernance du pays.
Quand le contrôle du perchoir hante les esprits
L’équation du contrôle du Parlement agite les esprits. Qui sera le prochain successeur de Louis Vlavonou au Parlement ? Tel est désormais le centre d’intérêt des débats qui agitent l’opinion au plan politique. Sur la question, deux principaux courants s’affrontent. Pour les uns, la question du contrôle de l’Assemblée nationale relève du chef de l’Etat, Patrice Talon, qui selon les défenseurs de cette ligne d’analyse, reste l’incontestable maître du jeu au regard des résultats issus des dernières élections législatives. Pour d’autres, la question pourrait échapper à Patrice Talon au regard des enjeux politiques. Ceux qui défendent cette thèse estiment que le Bloc républicain, l’un des deux grands blocs de la majorité présidentielle, pourraient se démarquer de la tutelle du leader charismatique et nouer une alliance avec le parti Les démocrates, seule formation politique ayant tiré son épingle de jeu à l’issue du scrutin pour la vitalité de la démocratie. Cet accord aura pour avantage de permettre à ces deux partis d’avoir la majorité relative pour contrôler le Parlement au détriment de l’Union progressiste Le renouveau. Une hypothèse qui visiblement s’écroule tel un château de cartes avec la clarification apportée par le premier responsable du parti dans l’après-midi quoique que le parti Les démocrates continue par son silence sur le sujet, d’entretenir la confusion. L’autre courant qui agite les débats sur la question est la bataille psychologique qui souhaite que le prochain président du Parlement soit issu de la partie septentrionale du pays vu que la Législature finissante a été dirigée par un homme du Sud en l’occurrence Louis Vlavonou. Un artifice avancé pour justifier une certaine justice en faveur du Bloc républicain et favoriser l’équilibre régional dans l’administration des institutions politiques. Dans tous les cas, le dernier mot est attendu du chef de l’Etat qui avisera.
Gabin Goubiyi