Une réunion d’information sur la Convention d’Istanbul pour la prévention et la lutte contre les violences à l’égard des femmes s’est tenue le jeudi 30 juin 2024, au palais des gouverneurs à Porto-Novo. La session organisée par le Caucus des femmes parlementaires du Bénin avec le soutien de l’ambassade de France au Bénin, a permis aux participantes d’approfondir le contenu du traité susmentionné.
Dans son discours d’ouverture au nom du Président de l’Assemblée nationale, le professeur Kakpo Mahougnon, premier secrétaire parlementaire de l’Assemblée nationale, a exprimé l’engagement de l’ambassade de France à accompagner les représentants du peuple dans leur mission constitutionnelle de voter des lois et de contrôler l’action du gouvernement. Cela montre, selon lui, son intérêt pour le travail des parlementaires béninois en général et pour la lutte contre les violences faites aux femmes en particulier. Kakpo Mahognon a évoqué la convention d’Istanbul sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes, adoptée par le Conseil de l’Europe en 2011, qui vise fondamentalement à œuvrer en faveur du respect des droits des femmes. Cette convention, a-t-il ajouté, demeure une préoccupation majeure et une nécessité pour le développement économique et social de bon nombre de pays en voie de développement au nombre desquels figure le Bénin. C’est avec beaucoup de joie que la députée Sabi Djamilatou, présidente du Caucus des femmes parlementaires du Bénin, a salué l’organisation de cette séance d’information. Elle a exprimé sa gratitude à l’ambassade de France près le Bénin et à travers elle le diplomate Marc Vizy et toute son équipe pour leur engagement à accompagner le Caucus des femmes parlementaires du Bénin.
En matière de lutte contre les violences faites aux femmes, la députée Sabi Djamilatou a rappelé l’étude qui a été réalisée en 2009 et qui a fait l’état des lieux de la situation des violences faites aux femmes et aux filles au Bénin et qui a conduit au vote de diverses lois au nombre desquelles figurent : la loi 2011-26 du 9 janvier 2012 portant prévention et répression des violences faites aux femmes ; la loi N° 2021-11 du 20 décembre 2021 portant dispositions spéciales de répression des infractions commises à raison de sexe des personnes et de protection de la femme en République du Bénin…Ces textes de loi et bien d’autres outils comme les centres d’écoute et l’Institut national de la femme, constituent, selon la présidente du Caucus des femmes parlementaires du Bénin, des instruments certains de protection des femmes et des filles au Bénin.
Les actions déjà menées par la France dans le cadre de sa coopération avec le Bénin sur le front de la prévention et de la lutte contre les violences faites aux femmes ont été rappelées par l’ambassadeur de la France près le Bénin. Cela concerne notamment le programme de l’ambassade de France pour la période 2022 à 2024, outre la mise en place de services spécialisés tels que des refuges d’urgence, des services d’assistance téléphonique et des centres d’urgence accessibles aux victimes de viols et de violences sexuelles. On note également le financement d’un projet visant l’émergence de femmes leaders dans la protection de l’environnement et le sport à travers le programme « Sports au féminin ». A travers un plaidoyer, le Bénin, pays non européen et non membre du Conseil de l’Europe, a été invité à signer et à ratifier la Convention.
Martial Agoli-Agbo (Br Ouémé-Plateau)