Le conducteur de l’ex-ministre des Sports, Oswald Homéky, était également à la barre ce mardi 28 janvier à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) dans l’affaire « Tentative de coup d’Etat ». Ci-dessous, sa déposition.
« Je suis conducteur dans la société Amad Sci dont ma patronne Magali Dossa est la gérante. J’ai commencé en 2014. J’ai été interpellé le 28 septembre 2024.
Je conduisais Madame Magali Dossa et ses enfants qui étaient hors du territoire national le 27 septembre 2024.
Je ne suis pas le chauffeur principal de Monsieur Homéky. C’est lorsque ses enfants sont partis en vacances qu’il me sollicitait pour des courses.
Je l’amène parfois chez Monsieur Olivier Boko vers 8h. Je l’y ai amené juste deux fois.
Pour ce qui est de la voiture Prado, j’étais à la maison quand mon Patron Oswald Homéky est venu avec la voiture le 21 septembre 2024.
Le 23 septembre, j’avais à la pharmacie quand Oswald Homéky m’a rappelé à la maison. Arrivé à la maison, il m’a confié la clé d’un véhicule Prado et il m’a instruit de suivre un Monsieur qui conduisait un autre véhicule. Nous sommes allés à Zongo et c’est là qu’on a enlevé la plaque de la voiture que je conduisais.
Quand ils ont enlevé la plaque, j’ai conduit la voiture sans plaque jusqu’à la maison.
Je ne peux jamais imaginer que cette voiture pourrait se retrouver deux jours après, au coeur d’un coup d’Etat.
On m’accuse de falsification de plaque, ce que je n’ai pas fait. J’ai juste suivi des instructions.
Le 22 septembre 2024 jusqu’à l’arrestation de Monsieur Homéky, j’ai amené un colis à Asky pour un ami à mon patron.
J’ai vu le colonel Tévoédjrè une seule fois.
Je n’ai pas vu de mouvements inhabituels chez Monsieur Homéky avant son arrestation. Ce que je sais, c’est qu’il y a eu des voleurs qui sont rentrés dans sa maison quelques jours auparavant.
En dehors de Monsieur Boko à qui il rend visite, il y a un certain Monsieur Wilfried qui vient souvent le voir à la maison.
Mon patron est généreux, selon les témoignages que j’ai de lui. A mon égard, il fait souvent des gestes les 25 ou 31 décembre. Au cours de l’année, il n’y a pas de preuves de générosité en dehors de mon salaire.
Je ne puis confirmer si Monsieur Boko a remis de l’argent à Homéky puisque je n’en ai aucune preuve.
Je n’ai jamais su que Monsieur Olivier Boko était à bord du véhicule. Je n’ai jamais vu d’autocollants de véhicule chez mon patron.
Le 23 septembre au soir, j’étais à la maison. C’est le lendemain que j’ai appris l’interpellation de monsieur Homéky.»
Propos recueillis par Gabin Goubiyi