La Banque africaine de développement (Bad) a rendu publique, le vendredi 16 février 2024, la dernière édition de son rapport « Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique ». Dans ce rapport, le Bénin figure parmi les onze (11) premiers pays africains, qui devraient connaître de solides performances économiques en 2024.
D’après la dernière édition du rapport « Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique » de la Banque africaine de développement (Bad), l’Afrique devrait compter onze (11) des vingt pays affichant la croissance économique la plus robuste au monde en 2024. Le continent anticipe une croissance moyenne de 3,8 % du Produit intérieur brut (Pib) réel en 2024, dépassant les moyennes mondiales estimées à 2,9 %. L’Afrique se positionne ainsi comme le deuxième continent en termes de croissance, juste après l’Asie. Selon la Bad, il y a onze (11) pays africains prévus pour afficher des performances économiques solides en 2024. Il s’agit, entre autres, du Niger avec 11,2 %, du Sénégal avec 8,2 %, de la Libye avec 7,9 %, du Rwanda avec 7,2 %, de la Côte d’Ivoire avec 6,8 %, de l’Éthiopie avec 6,7 %, du Bénin avec 6,4 %, de Djibouti avec 6,2 %, de la Tanzanie avec 6,1 %, du Togo avec 6 % et de l’Ouganda avec 6 %. Outre cela, le rapport précise que malgré un environnement économique mondial et régional difficile, quinze pays africains ont enregistré une croissance de leur production de plus de 5 %. Le président de la Bad, Akinwumi Adesina, a appelé à des pools de financement plus importants et à plusieurs interventions politiques pour soutenir davantage la croissance du continent. Néanmoins, ledit rapport met en garde contre les risques mondiaux et régionaux, tels que la montée des tensions géopolitiques, l’augmentation des conflits régionaux et l’instabilité politique, qui pourraient perturber les flux de commerce et d’investissement et maintenir les pressions inflationnistes. Le rapport identifie les réformes structurelles et les politiques industrielles stratégiques comme essentielles pour accélérer la diversification économique et renforcer le secteur des exportations. Il recommande que les pays investissent davantage dans le capital humain et poursuivent une stratégie d’industrialisation et de diversification basée sur les ressources qui permettent au continent d’exploiter ses avantages comparatifs et de renforcer sa résilience aux chocs.
Patrice Zoundé (Coll)