(La Cci dresse le bilan des 9 premiers mois)
Le coordonnateur de la Cellule de contrôle et d’inspection des structures de prestation des soins médicaux (Cci), structure sous-tutelle de l’Autorité de régulation du secteur de la santé (Ars) était face à la presse le vendredi 29 septembre 2023. Il s’est agi pour Blaise Ayivi de dresser le bilan des trois premiers mois de l’année 2023 marqués entre autres, par la fermeture de plusieurs cabinets de soins illégaux.
La Cellule de contrôle et d’inspection des structures de prestation des soins médicaux (Cci) intérgrée à l’Autorité de régulation du secteur de la santé (Ars) et dirigée par Blaise Ayivi, a donné un point de presse le vendredi 29 septembre 2023, pour présenter le bilan des neuf (9) premiers mois d’activités de l’année 2023. A en croire Blaise Ayivi, coordonnateur de la Cci, depuis le 1er janvier 2023, quatorze (14) cabinets de soins illégaux ont été épinglés et fermés pour une investigation de 20 plaintes. Plusieurs promoteurs sont poursuivis devant les tribunaux pour répondre de leurs actes. Dans le lot des 14 cabinets de soins fermés, deux sont dirigés par des non professionnels de la médecine, a informé Blaise Ayivi. Lors de sa rencontre avec les médias, le coordonnateur a indiqué que les délégations départementales de la Cellule de contrôle et d’inspection des structures de prestation des soins médicaux ont constaté des irrégularités dans plusieurs structures concernant les normes sanitaires. Il a cité comme irrégularités, le délaissement des consultations médicales par les médecins aux infirmiers et aux aides-soignants, l’abandon des centres de santé aux aides-soignants surtout la nuit et les week-ends et la reprise de l’insalubrité dans les formations sanitaires surtout publiques.
La sécurité des patients en ligne de mire
La Cellule s’est également penchée sur la sécurité des patients au cours des trois premiers trimestres de l’année 2023. A ce propos, il ressort que la sécurité des patients est souvent négligée car les responsables des centres de santé n’ont pas mis en place une organisation pour limiter les risques de préjudice lors de la prescription et de la délivrance des soins. Cet état de chose occasionne souvent des accidents comme des infections et parfois des décès. Pour remédier à la négligence constatée, la Cci a élaboré des fiches techniques de contrôle de conformité aux critères de la sécurité des patients en s’inspirant des modèles ayant déjà fait leurs preuves dans certains pays. « Grâce à ses fiches techniques, nous contrôlons des Etablissements de santé (Es) en déterminant la performance qui peut être bonne, moyenne ou insuffisante en fonction du pourcentage de conformité aux critères obtenus par l’Es », a fait savoir le coordonnateur Blaise Ayivi.
2 services d’accueil des urgences médico-chirurgicales de bonne performance
La Cellule s’est par ailleurs rendue dans des services d’accueil des urgences, de réanimation, de gynécologie obstétriques et néonatologie. Selon le conférencier, les résultats montrent que sur 17 services d’accueil des urgences médico-chirurgicales, seuls 2 sont de bonne performance. Sur 5 services de réanimation ou de soins intensifs, 4 sont de performance insuffisante et 1 de performance moyenne. S’agissant des services de gynécologie obstétrique, sur 15 visités, 2 sont de bonne performance. Quant aux services de soins aux nouveaux-nés tenus par un pédiatre, 2 sont de bonne performance sur les 6 visités.
Les fiches de techniques de conformité aux critères de sécurité des patients seront intégrées au cadre stratégique de la sécurité en cours d’élaboration par l’Ars et envoyées au Etablissements de santé (Es) pour une auto-évaluation avant le processus de certification. Le niveau de culture de la sécurité des patients mesuré chez les professionnels de santé, atteste que ledit est faible dans l’ensemble. Au Centre de santé de la Police républicaine, au Centre de santé de Kétou, au Chd d’Abomey et dans un cabinet de gynécologie à Porto-Novo, la Cellule a annalysé les causes des accidents, souvent des décès liés aux soins administrés ; cela dans le but de de proposer des recommandations pour réduire la survenue des dommages liés aux soins.