Le gouvernement du président Patrice Talon a rénové considérablement le secteur de la santé. Fortement critiqué sous les anciens régimes, ce secteur important en essuie moins depuis 2016. C’est le fruit d’un travail conséquent porté par le Programme d’actions du gouvernement (Pag).
Les réformes engagées depuis 2016 au Bénin dans le secteur de la santé contribuent, entre autres, à la réduction considérable des évacuations sanitaires. Face aux journalistes en 2020, le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, faisait comprendre que l’équipement des hôpitaux favorise l’éviction des évacuations sanitaires. « Nous sommes toujours dans le futur, monsieur le ministre. Normalement, ces réformes devraient permettre de réduire les dépenses de l’Etat par rapport aux évacuations sanitaires », ont demandé les journalistes. « Nous sommes dans le futur certes, mais il y a beaucoup d’acquis. Nous avons mis en place beaucoup de choses. On n’évacue plus aujourd’hui parce que nous avons acquis des appareils qui permettent de ne plus évacuer. D’ici quelques temps, l’Irm va être terminée. Des patients qu’on évacuait juste pour faire un contrôle Irm ne partiront plus et très bientôt avec l’hôpital de référence, cela va être encore mieux. Déjà, par rapport aux évacuations sanitaires, nous avons mis en place une réforme pour assainir au mieux ce qui s’y passait. Par rapport à cela, il faut dire que le coût des évacuations sur le budget de l’Etat était énorme et elles ne sont pas surtout contrôlées. Aujourd’hui, nous avons mis en place un système qui permet de sélectionner effectivement les patients qui ont réellement besoin d’évacuation sanitaire », a-t-il répondu. De son explication se dégage nettement qu’auparavant, il y a des patients qui n’avaient pas besoin d’évacuation sanitaire. « Si vous prenez un patient qui est au stade terminal d’un cancer et que vous l’évacuez, cela a quel sens ? Pour l’affectif des parents oui, cela a un sens mais pour le système si vous évacuez quelqu’un à coup de vingtaine de millions et qui meurt le lendemain ou deux jours après, vous vous posez beaucoup de questions. Aujourd’hui, on est regardant. Le Conseil national de santé, sous ma présidence, trie les patients qui bénéficieront d’une évacuation avec vraiment quelque chose de plus.
Lorsqu’on envoie des cas et que les médecins des hôpitaux vers lesquels nous les envoyons vous écrivent pour dire « qu’est-ce que vous voulez de nous ?», c’est qu’il y a problème. Ils constatent que c’est déjà fini. Il n’y a plus grand chose à faire. On envoyait des patients pour des pathologies qui sont traitées sur le territoire national. Il y avait du désordre. Donc, aujourd’hui, nous avons organisé correctement les cas d’évacuation. La deuxième chose est que, par rapport aux hôpitaux d’accueil, cela allait dans tous les sens. L’Etat envoyait de l’argent dans les hôpitaux, cet argent n’était pas totalement dépensé et on ne voyait jamais la couleur de l’argent qui restait. Aujourd’hui, nous avons une seule porte d’entrée. Nous avons signé un contrat avec une seule structure qui nous permet de gérer tous les cas d’évacuation sanitaire déjà au niveau des trois hôpitaux qui se trouvent sur sa plateforme, mais également vers d’autres hôpitaux avec lesquels cette structure est partenaire pour pouvoir orienter les cas dont la prise en charge échappe aux hôpitaux initiaux. Nous avons un très bon système aujourd’hui. Nous avons totalement contrôlé les évacuations aussi bien en termes d’effectifs, de pathologies pouvant être évacués mais également, en termes d’efficience. Des gens vont pour des interventions du cœur et reviennent trois jours ou une semaine après. C’est formidable qu’on ait pu parvenir à ce genre de résultat ! », a-t-il éclairé.
Une réforme annoncée plus tôt par Talon
Le 22 février 2018, une délégation de l’Union islamique du Bénin était l’hôte du chef de l’Etat Patrice Talon dans son cabinet au palais de La Marina à Cotonou. Au cours de cette rencontre, Patrice Talon a échangé avec cette délégation de l’Union islamique du Bénin sur les réformes engagées dans le pays. S’intéressant aux réformes dans le secteur de la santé, le président de la République a fait la promesse que le Bénin va suspendre les évacuations sanitaires. Avec les milliards jadis dépensés pour ces évacuations sanitaires et désormais économisés, le président Patrice Talon a réitéré sa volonté de doter le Bénin des équipements sanitaires modernes et d’un plateau technique complet et de qualité. « J’ai programmé que nous allons construire un hôpital de référence internationale au Bénin et désormais nous serons en mesure de soigner tout le monde. Nous n’aurions plus besoin d’envoyer nos malades à l’étranger pour se faire soigner», a-t-il déclaré. A cette annonce, le chantre du Nouveau départ n’a pas hésité à étaler les arguments qui militent en faveur de cette réforme. Il déplore le fait qu’« il y a des gens qui, par un défaut de 1000 F.Cfa, meurent. Pendant ce temps, on dépense 20 millions, 40 millions, 100 millions parfois pour seulement soulager la douleur de certaines personnes qu’on envoie en France, aux Etats-Unis etc.». Alors, « comment peut-on rester insensible face à de telles réalités? », s’est-il demandé. A le suivre, cette mesure qui a une visée économique et travaille a fait des évacuations sanitaires, une exception que d’un principe. Il est malheureusement constaté que les privilèges de l’évacuation sanitaire ne sont généralement accordés qu’aux « ayant-droits de l’Etat, les fonctionnaires, les ministres, les amis du président, les parents du président…Celui qui dans son village ne connait personne ou n’est pas proche du pouvoir n’a pas de chance d’être évacué ». Sans toutefois trahir le secret des finances de son pays, il a indiqué que les évacuations sanitaires coûtent chaque année au Bénin des dizaines de milliards. Avec la réforme envisagée, l’essentiel de cet argent pourra servir à l’amélioration des services de santé au Bénin « pour que le plus grand nombre soit soigné » dans le pays. « Ceux qui ont l’argent pourront aller en France, aux Etats-Unis ou en Afrique du Sud mais notre argent à nous tous servira à soigner le plus grand nombre », a-t-il dit. Son souhait, c’est qu’il faut « qu’on fasse l’effort d’améliorer les soins de santé pour que le plus grand nombre soit soigné au Bénin.» « La conviction que le Bénin est un pays béni …….c’est cela qui me motive et qui motive nos efforts. Si je n’avais pas cette conviction, j’aurais baissé les bras depuis ».
Bienvenue Agbassagan
(Suite dans la prochaine parution)