Le ministre du Cadre de vie et de développement durable, José Tonato était face aux hommes des médias hier mardi 06 septembre 2022. Au cours de cette rencontre avec les journalistes, l’autorité ministérielle est revenue sur la question du supposé oubli d’un groupe de 200 ménages dans le cadre du relogement et du dédommagement des familles déguerpies à Xwlacodji.
Aucun ménage n’a été laissé pour compte lors des opérations de dédommagement et de relogement des habitants délogés de Xwlacodji dans le cadre de la mise en œuvre du projet de rénovation et de modernisation du centre administratif et commercial de Ganhi et de la construction d’un port de pêche. C’est en substance de qu’il faut retenir des propos de José Tonato, ministre du cadre de vie et développement durable, lors sa rencontre avec les professionnels des médias pour éclairer l’opinion publique sur un supposé oubli des ménages lors du recensement. De quoi s’agit-il concrètement? En effet, à en croire le ministre, son département a été saisi d’une plainte par exploit d’huissier le 21 juillet 2022, d’un collectif des sinistrés de relogement de Xwlacodji représenté par Jules Hounsinou. La lecture de cette plainte a révélé que 200 ménages ne figurent pas sur la liste définitive des personnes dédommagées et relogées. Selon l’autorité, cette information est une allégation mensongère qui vise à manipuler l’opinion publique en vue de peindre en noir les actions sociales du gouvernement dans le cadre de ce projet. « C’est la première fois qu’au Bénin, le gouvernement libère un domaine de l’Etat occupé par les populations et les dédommage. Pourquoi vouloir alors saboter cette action sociale ?», a-t-il déploré.
Aucun délogé laissé en rade
Poursuivant son intervention, le ministre a martelé que depuis le 10 juin 2022, tous les 368 ménages approuvés par les autorités locales et concernés par l’opération de dédommagement et de relogement ont reçu chacun une parcelle de 200m2, un titre de propriété définitive et une enveloppe financière de cinq millions de francs Cfa. Le conférencier a précisé qu’au terme des vérifications, les habitations appartenant aux membres de ce supposé collectif des sinistrés oubliés ont été pour certaines détruites lors des opérations de déguerpissement initiées en 2012 par le régime défunt ou au cours de la démolition des ghettos en 2019 et pour d’autres emportées par l’érosion côtière. De façon claire, ces habitations n’ont pas été prises en compte lors du recensement effectué à la demande du gouvernement sur la base d’un état des lieux établi à la date du 29 juillet 2021, et qui a fait l’objet d’une vue aérienne avec une transcription cartographique claire du parcellaire en place, car leur existence physique n’est plus établie. «Sur la base des adresses fournies sur la liste des personnes de ce collectif, il convient de relever que seules deux maisons figurent dans le périmètre ayant fait l’objet de la photographie aérienne et qui a servi de base pour l’enquête de recensement réalisée. Il s’agit en l’occurrence du lot c/17 de Emmanuel Mèhou et du lot 08 de Comlan Mensan», a précisé le conférencier. En outre, des doublons ont été relevés dans le document. Pour illustrer son argumentaire, le ministre José Tonato a laissé entendre que les lignes 18 et 82 sont au nom de Mensah Akpa alors que les lignes 23 et 72 sont tous au nom de Santovi Amoussou. Revenant sur les squatteurs de l’Epp de Xwlacodji, le ministre José Tonato, a souligné qu’à la suite d’informations faisant état de l’installation de personnes au sein de l’école primaire publique de Xwlacodji, les autorités locales ont effectué un recensement le 4 juillet 2022 sur les lieux. Cela a permis de recenser 76 personnes, mais selon les vérifications, elles sont rattachées à 35 maisons ayant déjà bénéficié des mesures d’accompagnement du gouvernement lors de l’opération de relogement à Djeffa. « Ces occupants ne sont donc pas des sinistrés, mais ils résident dans l’école pour des activités commerciales et professionnelles attachées au port de pêche et au Port autonome de Cotonou», a conclu le ministre. Pour finir, José Tonato a rassuré les populations de la bonne foi du gouvernement à veiller à l’amélioration de leurs conditions de vie, ceci dans le strict respect des textes et lois en vigueur au Bénin.
Mohamed Amoussa (Coll. Ext)