(La Police dément et confond l’Ong Bénin diaspora assistance)
Dans un communiqué en date du 17 janvier 2025, la Police républicaine a répondu aux accusations de l’Ong Bénin diaspora assistance, concernant un prétendu réseau de rançonnement des usagers aux postes frontaliers de Ouaké et de Hillacondji. Selon l’Ong, des agents de la Police seraient impliqués dans des pratiques frauduleuses, exigeant la somme de 1000 francs Cfa par usager sans aucune traçabilité. L’Ong a également avancé que ces actes de corruption seraient cautionnés par la hiérarchie policière, qui encouragerait du clientélisme pour les mutations à divers postes. En réponse, la Police républicaine a assuré que ses portes restent ouvertes pour tout citoyen souhaitant dénoncer des actes de rançonnement. Cependant, la Direction générale de la Police républicaine souligne qu’aucune plainte officielle n’a été reçue à ce jour. Ci-dessous, l’intégralité du communiqué rendu public.
Communiqué
À travers un communiqué en date du 17 janvier, la Direction générale de la Police républicaine a réagi aux faits de corruption dénoncés par l’Ong Bénin Diaspora Assistance aux postes frontaliers de Ouaké et de Hilla-condji.
Dans deux communiqués successifs, la cellule de communication de l’Ong Bénin Diaspora Assistance fait état de l’implication des agents de la Police républicaine dans un réseau de rançonnement des usagers aux postes frontaliers de Ouaké et de Hilla-condji. Ces pratiques consisteraient à percevoir sans aucune traçabilité la somme de mille (1000) francs Cfa par usager ou encore à faire percevoir ce montant par personne interposée. Dans ses diatribes, l’auteur poursuit en affirmant que la hiérarchie policière serait bénéficiaire de ces actes et cautionnerait du clientélisme dans les mutations à divers postes.
Tout d’abord, la Police républicaine tient à rappeler qu’elle a laissé ses portes grandes ouvertes à tout citoyen pour dénoncer les faits avérés de rançonnement dont ils ont connaissance. Mais à ce jour, aucune plainte de cette nature n’est parvenue à ses services compétents. Dans cette perspective, un numéro vert (166) a été communiqué et des sanctions mémorables, allant parfois jusqu’à la radiation, ont été prises à l’encontre des agents suspectés de mauvaises pratiques. Il est certes possible que des agents dégénérés aient été impliqués dans cette manœuvre frauduleuse. En revanche, la direction générale de la Police républicaine n’est nullement mêlée à ces actes qu’elle condamne d’ailleurs avec fermeté. Il est donc étonnant que les dénonciateurs n’aient pas saisi les canaux officiels pour dénoncer ces cas dont les auteurs présumés font d’ailleurs l’objet en ce moment d’une procédure disciplinaire.
Ensuite, en ce qui concerne, le bus de la Compagnie Rimbo à bord duquel un étudiant aurait été racketté dans la nuit du 28 au 29 décembre 2024, il ressort qu’à la date évoquée aucun bus de ladite compagnie n’a transité par le poste frontalier de Hilla-condji, les registres des deux côtés de la frontière pouvant permettre de faire foi. Pour les autres bus indexés, il est constant qu’ils ont été enregistrés conformément à la procédure des services opérant au poste juxtaposé conjoint de Hilla-Condji/ Sanvée-Condji, mais la Police républicaine décline toute responsabilité quant aux fonds collectés par les convoyeurs et qui seraient destinés aux agents.
En plus, affirmer que l’affectation à un poste de responsabilité à une frontière serait subordonnée au paiement d’une somme de deux millions (2 000 000) FCfa mensuellement pour les commissaires et cinq cents mille (500 000) FCfa pour les agents est dénué de tout fondement rationnel et révèle les véritables intentions de son auteur, car une fois de plus aucune preuve ne vient conforter ce postulat spéculatif. Mieux, les fonctionnaires de la Police républicaine mutés à ces postes sont systématiquement relevés et sanctionnés en cas de déviance ou de suspicion de rançonnement.
En outre, ce dernier affirme que pour être sûr d’être admis à un concours de commissaire, il faut apprêter le montant d’un million (1.000.000) FCfa, alors même qu’aucun concours de recrutement de commissaire de Police n’a été organisé depuis l’avènement de la Police républicaine.
Enfin, la Police républicaine a fait des questions d’éthique, son cheval de bataille d’autant plus qu’elle n’a de cesse de marteler qu’aucun de ses agents n’a le droit de percevoir de l’argent des mains des usagers et s’évertue à chaque fois de prendre des sanctions exemplaires à l’endroit des éléments indélicats. Les citoyens sont certes encouragés à dénoncer, mais avec des preuves matérielles crédibles à l’appui.
En définitive, les allégations de l’Ong Bénin Diaspora Assistance relèvent d’une volonté manifeste de distiller des informations sciemment biaisées pour des raisons dont les instigateurs et leurs complices sont les seuls à connaitre les mobiles.
Les citoyens sont donc conviés à faire preuve de prudence dans la diffusion de tels propos qui peuvent nuire à l’image de la Police républicaine et, par extension, à celle du Bénin. Elle se réserve le droit d’ester en justice afin que l’auteur de ces accusations infondées par voie électronique réponde devant les juridictions compétentes.
Cotonou, le 17 janvier 2025
LA cellule de la communication de la Police républicaine