Les travaux d’exécution du projet Pipeline d’exportation du pétrole brut du Niger via le Bénin avancent conformément au cahier de charges signé par l’entreprise chinoise China national petroleum corporation (Cnpc). Le ministre de l’Eau et des mines Samou Séidou Adambi et l’administrateur général de la Cnpc, Zuokun Zhou, s’en sont rendus compte hier, lundi 12 décembre 2022, au cours d’une descente effectuée sur la station terminale de Sèmè-Kraké où les chantiers onshore et offshore ont été visités. C’était en présence de l’administrateur général de Wapco-Bénin et Wapco Niger, Jinsong Jin.
Encore quelques mois et le pétrole brut produit au Niger sera sur le marché international via le Bénin. La visite de la station terminale du projet Pipeline d’exportation de l’or noir sise à Sèmè-Kraké le lundi 12 décembre 2022 par le ministre de l’Eau et des mines, Samou Séidou Adambi et les administrateurs généraux de la China national petroleum corporation (Cnpc) Zuokun Zhou, et de la West African gas pipeline company au Bénin (Wapco-Bénin) a permis de constater que les travaux avancent aux pas de charges et sont globalement actuellement à 78%. La première étape de la descente a permis de toucher du doigt, l’évolution des travaux de la mise en place des cuves de stockage de 100 000 m3 chacun. « Nous avons vu que les travaux ont avancé. Sur les quatre cuves prévus, 3 sont presque achevés. Normalement, les travaux sont prévus pour être terminés courant avril 2023. Dans 4 mois, l’entreprise va finir avec ces reservoirs de stockage d’eau et les usages vont démarrer pour apprécier l’étanchéïté avec la soudure automatique », a déclaré Samou Séidou Adambi. Sur l’évolution globale, l’autorité ministérielle a rassuré que les travaux avant bien. « Le chronogramme établi dès le depart est respecté. Même avec le retard connu dès le depart avec le Covid-19, l’entreprise a su se rattraper. Les équipes ont été dédoublées. Au lieu de 3 sur le terrain par exemple, nous en avons 7 actuellement, ce qui permet de tenir dans le chronogramme initial approuvé par les 2 Etats. Si tout va bien, en août 2023, les travaux seront achevés en terre comme en mer », a annoncé l’autorité ministérielle. De façon glogale, les travaux sont à 78% mais d’autres sont executes à presque 100%. « Nous sommes à 78% gobalement. Tout n’est pas uniforme. Le pont et le quai d’amarrage à environ 97% alors que là où le chargement va être fait en haute mer, le pourcentage est à 15. Tout cela combiné avec ce qui se passe au Niger, dans les stations de pompage à Tchaourou et à Gogounou, nous sommes à un taux de 78%», a conclu le ministre Adambi. Les travaux sont suivis sur les deux territoires par le comité inter-étatique. Des visites sont effectuées dans chacun des deux pays pour apprécier le niveau d’avancement des travaux. Par la suite, les membres de la délégation se sont rendus en haute mer à l’aide d’un bateau pour constater également de visu les travaux sous-marin.
Satisfaction totale
Au Bénin et sur le site de Sèmè-Kraké pour la première fois, l’administrateur général de la Cnpc, a exprimé sa satisfaction au regard de l’évolution des travaux. « Pour l’instant, le projet avance de façon méthodique et ordonnée. Au cours de l’exécution, nous allons respecter rigoureusement les lois béninoises et contribuer à la mise en œuvre du contenu local », a promis Zuokun Zhou. Relativement au respect du délai d’exécution des travaux, il y a mis un point d’honneur pour la mise en service du Pipeline à fin décembre 2023 au plus grand tard. Les travaux ne seraient pas à ce niveau d’exécution, si la Cnpc et Wapco-Bénin n’avaient pas beneficié de l’accompagnement de l’Etat béninois via le ministère de l’Eau et des mines. Les différents responsables de la Cnpc et de Wapco-Bénin l’ont martelé dans leur intervention. L’administrateur général de Wapco-Bénin, a, également exprimé sa fierté de voir les travaux évoulé convenablement. « Le 20 mai 2021, c’est ici à Sèmè que nous avons organisé la cérémonie de lancement du projet de Pipeline Bénin-Niger. Une année en arrière, il n’y avait rien sur ces lieux. Mais comme vous pouvez le constater aujourd’hui, les installations commencent à se mettre progressivement en place. Non loin d’ici, nous avons installé le Pipeline sous-marin. La construction du Pipeline terrestre, du Pipeline sous-marin et de la station terminale est déjà faite conformément au calendrier du projet », a mentionné Jinsong Jin. Il a aussi insisté sur le contenu local donné au projet. « Parallèlement à l’avancement des travaux, nous avons contribué considérablement à la mise en œuvre du contenu local à savoir la formation et des stages qui sont en cours à Cotonou et à Parakou », a-t-il précisé. A l’en croire, selon les prévisions, d’ici la fin de l’année 2023, la livraison du pétrole brut sera effective à Sèmè. Outre le reste des travaux, la Cnpc a parallèlement lancé les travaux pour la période d’exploitation ainsi que le recrutement et la formation des talents locaux pour contribuer au développement du Bénin. Convaincu des difficultés, Jinsong Jin se dit prêt à les surmonter avec le soutien de l’Etat béninois pour que l’objectif de chargement du pétrole dans le premier navire d’ici le 1er janvier 2024 soit atteint.
Le projet Pipeline en quelques mots
Le Projet de Pipeline Export Niger-Bénin (Penb) vise la construction d’un système de transport par canalisation pour évacuer le pétrole brut produit au Niger vers le marché international via le territoire national. D’une longueur totale de 1980 km dont 675 km sur le territoire national, la section béninoise du pipeline formera avec la section nigérienne, un système de pipeline intégré partant du Niger et traversant le territoire béninois jusqu’à la côte du Bénin dans la commune de Sèmè-Podji, qui sera utilisé pour le transport de pétrole brut en vue l’acheminement vers les marchés internationaux. Sur la partie terrestre, le pipeline traversera les départements de l’Alibori, du Borgou, des Collines, du Plateau et de l’Ouémé, 17 Communes et 152 villages/villes. Il sera constitué : du pipeline proprement dit transportera le pétrole brut depuis son entrée sur le territoire béninois à Malanville jusqu’à la côte béninoise ; de 02 stations de pompage, à Gogounou (Gogounou) et à Tchatchou (Tchaourou), et 24 vannes ; d’une station terminale et d’exportation à Sèmè (Sèmè-Podji). La section maritime, longue de 15 km sera équipé d’un système d’amarrage à point unique qui permettra de charger les navires pour l’exportation. Selon le ministre de l’Eau et des mines, Samou Séidou Adambi, seul le pétrole nigérien sera transporté pour le moment via ce Pipeline. Au cas où le Bénin découvrirait son pétrole, un branchement sera effectué au Pipeline pour le transporter. Le Pipeline Export Niger-Bénin, un projet régional qui fera du Bénin, un hub en matière d’exportation de pétole brut.