Les trois duos retenus par la Commission électorale nationale autonome (Céna) pour participer à la Présidentielle du 11 avril 2021 ont effectué hier, jeudi 18 février 2021 conformément aux dispositions en vigueur, leur visite médicale.
Talon-Talata, Kohoué-Agossa et Soumanou-Hounkpè. Voilà les tickets présidentiels qui ont rempli les formalités de visite médicale hier. Au total, sept tests et examens ont été réalisés selon l’agenda de l’évaluation médicale remis à chaque candidat. A jeun, ils ont tous commencé par le prélèvement sanguin et de l’urine entre 8h et 10h. Ils ont été pris en charge à la Cour constitutionnelle par le collège de médecins et de spécialistes de santé qui les y attendaient. Un peu avant midi, les duos se sont rendus tour à tour au Centre national hospitalier universitaire (Cnhu-Hkm) pour la deuxième phase, un examen du cerveau qui s’appelle l’électro encéphalogramme. Ensuite, ils ont été orientés vers la clinique Sêzo pour faire la radiographie de leur poumon. Pour l’après-midi, la majorité des duos est retourné au siège de la Haute juridiction où ils ont eu rendez-vous avec les médecins assermentés pour des examens cliniques. Ils ont été examinés par le psychiatre, le cardiologue et le médecin interniste. Les candidats Corentin Kohoué et Irenée Agossa ont fini aux environs de 17h et le duo Fcbe a fermé la marche. Au terme de cette visite médicale, les regards sont désormais tournés vers le collège de médecins dont les rapports seront déposés au secrétariat général de la Cour dans les prochains jours pour attester ou non de la bonne santé des trois duos en lice pour le scrutin présidentiel du 11 avril 2021. De source proche de la Cour constitutionnelle, les résultats seront disponibles au plus tard lundi prochain.
Impressions des candidats après la visite médicale
Patrice Talon : « Je vais bien, sauf ce qui sera découvert et qui compromettrait mes ambitions à servir davantage »
« Nous venons de nous soumettre à ces examens qui concluent à notre aptitude à la fonction. Les examens qu’ils nous ont imposés ont été réalisés. Vous savez que j’aime la compétition. On y est ! On va commencer par la grâce du ciel, la santé d’abord pour voir si tout va bien. Je vais bien, sauf ce qui sera découvert qui compromettrait mes ambitions à servir davantage mon pays ».
Alassane Soumanou: « Nous sommes très heureux de passer cette épreuve »
« C’est un processus qui a démarré depuis le dépôt des dossiers à la Céna. Nous attendons le résultat final par la Cour constitutionnelle. Il y a une étape importante, la visite médicale. Nous sommes très heureux de passer cette épreuve avec des médecins assermentés sur le plan psychiatrique, de la cardiologie, de l’examen biochimique. Le rapport va nous être adressé. La santé c’est pour toujours mais l’éducation avant tout. Ce n’est pas seulement quand on veut être président. Même quand on est paysan, conducteur de zémidjan, il faut être en bonne santé. Le président de la République a beaucoup de chose à faire. Il doit réfléchir face à certaines situations et prendre des décisions. Il doit être ouvert, à l’écoute des autres, de son peuple. La visite a porté sur la tension, le diabète et d’autres maladies qui peuvent empêcher d’être disponible, l’état psychique et mental des candidats. C’est un bilan général qui nous réconforte parce que nous sommes tous des malades qui s’ignorons ».
Corentin Kohoué : « On a été très bien reçu »
« J’ai gardé une très bonne impression de cette visite médicale qui en dehors de tout nous permet de savoir quel est notre état de santé. Tout a été bien préparé. Les équipes se sont bien occupées de nous aussi bien au Cnhu-Hkm qu’à la Cour constitutionnelle et dans les cliniques privées. Nous avons été bien reçus. C’est vrai que les examens ont été très stressants pour nous. Mais tout a été mis en œuvre pour qu’on s’occupe bien de nous dans les différentes structures où nous étions. Elles ont tout mis en œuvre pour qu’on ne soit pas trop stressé. Il y a eu des prélèvements sanguins et d’urine pour des analyses, il y a eu des radios de poumon, de cœur. Des cardiologues et des psychiatres nous ont reçu par la suite. En tout cas, tout a été fait et je peux vous dire en attendant le rapport des médecins, que c’est acceptable. Il n’y a pas de problèmes. Mais il est difficile pour un malade de dire qu’il est en bonne ou mauvaise santé. Il n’y a que le collège de médecins qui puisse dire le reste. Les résultats seront transmis à la Cour constitutionnelle dès demain. C’est cette dernière qui dira si tout est bon et si on peut continuer ou pas ».