Le gouvernement béninois par l’intermédiaire du Ministère de l’économie et des finances et l’Agence nationale de surveillance des systèmes financiers décentralisés (Anssfd) fait des efforts pour assainir le secteur de la microfinance au Bénin. Malheureusement, des structures et individus continuent de collecter illégalement de l’argent chez les populations. A l’occasion du lancement de l’atelier des maires sur l’assainissement du secteur de la microfinance, Abdou Rafiou Bello, Directeur général de l’Agence nationale de surveillance des systèmes financiers décentralisés (Anssfd), a révélé des chiffres sur le nombre de structures de collecte de l’épargne qui ne sont pas reconnues pas l’Etat béninois. Selon lui, plus de 400 structures de collecte de l’épargne et d’octroi de fonds non en règle avec la réglementation régissant le secteur de la microfinance au Bénin ont été fermées entre 2011 et 2019. « Le recensement national des structures de collecte de l’épargne et d’octroi de crédit réalisé en 2019 a dénombré 38 initiatives exerçant l’activité de microfinance en marge de la règlementation contre 495 identifiés en 2011. On déduit des chiffres ainsi présentés que 457 structures illégales de microfinance ont été fermées au cours de la période (2011-2019 ndlr)», a souligné le directeur général de l’Anssfd. A l’en croire, plusieurs actions ont été engagées par le gouvernement pour assainir le secteur de la microfinance. Il s’agit de la création du Comité d’assainissement du secteur de la microfinance (Csfasm) et l’élaboration d’un plan stratégique d’assainissement en 2013. « Ces mesures ont été renforcées depuis 2016 grâce à la vision du Gouvernement de doter les populations d’un secteur financier professionnel et assaini au service du développement », a-t-il conclu. Faut-il le rappeler, le gouvernement béninois a interdit sur toute l’étendue du territoire national, l’activité de la collecte illégale de l’épargne dénommée « Adogbè» ou toute autre forme ou appellation du genre ».
P. Z. (Coll)