Le cadre de concertation des Personnes âgées (Pa) du Zou a tenu, le vendredi 29 décembre 2023, sa session annuelle, dans la salle de conférence de la direction départementale du développement à Abomey. Présidée par le Secrétaire général du département (Sgd), Julien Ouankpo, représentant le préfet, avec à ses côtés la Directrice départementale des affaires sociales et de la microfinance (Ddasm), cette rencontre a essentiellement porté sur l’âgisme, un nouveau concept en cours de vulgarisation et ses mécanismes de lutte au profit des acteurs intervenants dans la promotion des personnes âgées et leur faîtière.
En effet, l’âgisme est l’ensemble des maltraitances, des discriminations et préjugés à l’égard des personnes âgées. Il se manifeste par l’exclusion, la sédentarisation, l’exploitation économique des Pa, les violences patrimoniales, autant de comportements qui précipitent les personnes âgées dans la tombe. Le communicateur, Hyacinthe Gbégnon, se référant aux repères de l’Oms, a indiqué que les personnes âgées sont de la tranche d’âge de 60 à 74 ans. A la retraite, ces personnes ont le plus besoin d’affection, d’amour et de la sollicitude de leurs proches. Malheureusement, tel n’est souvent pas le cas dans les maisons. Celles-ci sont traitées de sorcières et donc abandonnées ou carrément isolées. Ce qui aggrave leur état de santé et occasionne leur décès précoce. Etant des bibliothèques et des repères pour la jeune génération, il faut les conserver et les ménager en développant autour d’eux la patience, l’amour, l’apathie, la cohabitation intergénérationnelle et bannir tous comportements vicieux. Des témoignages et partages d’expériences ont permis aux participants de s’approprier réellement le concept tout en prenant l’engagement de le mettre en application à la maison et sur leur lieu de travail. Au titre des recommandations, les membres du cadre de concertation ont suggéré la réorganisation des personnes âgées, l’instauration de la politique des sachants dans l’administration publique en vue de profiter davantage des expériences de ces personnes, promouvoir la prise en charge alternative ou le mécanisme communautaire de prise en charge des personnes âgées, et revoir les conditions de vie de celles qui sont dans les prisons. A ce titre, la Ddasm a estimé qu’il faut étoffer le cadre de concertation en associant les magistrats et le patronat. Ce fut également l’occasion de faire le bilan des actions menées par chaque structure membre du cadre, les difficultés rencontrées et les remédiations apportées ainsi que l’élaboration du plan d’actions 2024. Il ressort de ce bilan que des pas importants sont franchis pour le bien-être des personnes âgées mais des efforts restent à faire. A l’ouverture des travaux, Sakinatou Gamabari Imorou, épouse Adégoutè, la Ddasm Zou a plaidé en faveur de l’accessibilité des personnes âgées aux services de l’Etat à la mise en place des hampes. Elle a aussi abordé le fonctionnement du Centre d’intégration et d’épanouissement des personnes âgées (Ciepa) qui est sans Aof. N’ayant donc pas un cadre juridique, ce centre ouvert à Abomey peine à assumer sa mission. Doté d’équipements médicaux, il ne dispose pas d’agents de santé pour les consultations des Pa. Quant au Sgd Zou, ce cadre est d’une importance capitale parce qu’il renforce la synergie d’actions entre les acteurs et la coordination des activités. Ainsi, Julien Ouankpo a par la suite, exhorté les participants à une attention soutenue afin que leur contribution puisse améliorer la qualité des interventions.
Zéphirin Toasségnitché (Br Zou-Collines)