Le 12 décembre de chaque année, la communauté internationale commémore la Journée internationale de la couverture sanitaire universelle. Dans le but de faire le point des initiatives mises en place par le gouvernement pour une effectivité du projet, les ministres de la Santé, Benjamin Hounkpatin et son homologue des Affaires sociales, Véronique Tognifodé, étaient face à la presse, le jeudi 02 novembre 2023.
Depuis 2016, le gouvernement du président Patrice Talon a jeté les bases d’une véritable couverture sanitaire universelle au Bénin qui contribue à renforcer les systèmes de santé, l’offre des services de santé et à améliorer l’état de santé des populations. Pour ce faire, elle est devenue indispensable pour plusieurs raisons dont l’allocation insuffisante de ressources pour la santé, le faible niveau des dépenses domestiques de santé, le niveau élevé des dépenses directes des ménages, des dépenses en santé qui sont inefficientes et non équitables et l’insuffisance de financement des priorités. En exposant les efforts du gouvernement, le ministre de la Santé Benjamin Hounkaptin, a indiqué que dans le domaine législatif, trois lois ont été votées pour améliorer la gouvernance du système de santé. Il s’agit de la loi sur la protection de la santé des personnes au Bénin, de la loi réglementant l’activité pharmaceutique et de la loi sur l’exercice de la médecine en clientèle privée. « Par ailleurs, plusieurs organes ont été mis en place notamment le Conseil national des soins de santé primaires, le Conseil national de la médecine hospitalière et de quatre agences dont l’Agence nationale des soins de santé primaires, l’Agence béninoise du médicament et des autres produits de santé, l’Agence nationale de contrôle de qualité des produits de santé et de l’eau et l’Agence des infrastructures sanitaires des équipements et de la maintenance », a-t-il clarifié. A sa suite, la ministre des Affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé, a expliqué qu’actuellement, le Registre social unique est en cours en vue de permettre le démarrage effectif de l’Assurance maladie obligatoire au Bénin. « Il s’agit d’une politique de protection sociale inédite basée sur un mécanisme de mutualisation des risques. L’Etat et les employeurs prendront en charge 80% de la prime d’assurance de leurs employés », a-t-elle souligné, tout en précisant que l’Etat prendra en charge la totalité de la prime d’assurance des pauvres extrêmes et 50% de celle des pauvres non extrêmes. En dehors de l’Assurance maladie obligatoire, d’autres mesures additionnelles sont déployées ou renforcées. Il s’agit entre autres de la gratuité de la césarienne, l’accès à la dialyse des patients souffrant d’insuffisance rénale, la gratuité du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, la gratuité de la prise en charge de la tuberculose, du Vih/Sida et des maladies transmissibles, la vaccination de routine, la prise en charge des indigents et les soins à l’étranger au profit des populations béninoises dont l’état de santé a exigé une évacuation sanitaire. Pour finir, 889 000 cartes biométriques sur 1 200 000 ont été déjà distribuées à des populations pauvres extrêmes.
Mohamed Yasser Amoussa (Coll)