Les joutes électorales de 2026 constituent inéluctablement un enjeu capital pour la classe politique béninoise. C’est fort de cela que le chef de l’État mobilise les petits partis soutenant ses actions. Objectif : travailler à une synergie au sein de la majorité présidentielle.
L’un des principaux défis des élections générales de 2026 est la cohésion des blocs de partis politiques qui porteront à ce challenge, le prétendant à la magistrature suprême. Chef d’orchestre de la majorité présidentielle, Patrice Talon ne se fait aucune illusion sur cette réalité. En recevant les deux partis qui soutiennent ses actions à savoir Renaissance nationale (Rn) et le Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin), Patrice Talon vient de démontrer qu’il serait aventureux pour lui de se satisfaire seulement du soutien des deux grands blocs politiques de la majorité présidentielle à savoir l’Union progressiste Le renouveau et le Bloc républicain. En grand stratège, le chef de l’Etat a saisi l’occasion de cette rencontre pour rassurer les deux partis politiques et les remettre en confiance. Les divergences d’approches et les incompréhensions consécutives à l’adoption du nouveau Code électoral, n’ont pas été occultées lors des échanges. De toute analyse, cette rencontre traduit la volonté de Patrice Talon de voir ses soutiens dans une synergie pour aborder sereinement les élections générales de 2026. C’est à cet effet qu’il est annoncé la mise en place d’un cadre de concertation de la mouvance présidentielle.
Talon au coeur du jeu
De toute évidence, Patrice Talon avait déjà donné le ton de ce qu’il va peser dans la balance en vue de sa succession. «…Je ne serai pas inactif. Je serai actif parce que je suis un citoyen béninois, je veux que mon pays progresse et avance. Je ne vais pas dire après moi, le chaos. Je serai donc actif pour que la suite soit dans l’idéal que nous sommes en train de bâtir ensemble. Les Béninois comme vous, voudront bien que le pays continue de progresser. Nous serons tous actifs pour que la suite se passe mieux que ce qu’on voit aujourd’hui. Mon souhait est que le Bénin progresse et que demain soit meilleur à aujourd’hui et qu’on constate tous que le meilleur reste à venir. Ma foi, c’est cela, le meilleur reste à venir», avait-il laissé entendre dans un entretien qu’il a accordé, fin décembre 2023, à deux confrères de la radio nationale. L’audience accordée au parti de Claudine Prudencio et celui de Jacques Ayadji intègre parfaitement cette dynamique d’activité de Patrice Talon qui visiblement n’entend pas jouer les seconds rôles.
Gabin Goubiyi