Le président Patrice Talon, dans son discours de prise de fonction en 2021 avait promis qu’il placera son second mandat sous le sceau du ‘’ Hautement social ‘’. En 2023, le chantre du nouveau départ et son gouvernement ont multiplié des actions sociales pour prouver leur bonne foi au peuple béninois. De l’augmentation des salaires des travailleurs en passant par la mise en place du Registre social unique (Rsu), par l’adoption des textes d’application de la loi n° 2017-06 du 29 septembre 2017 portant protection et promotion des droits des personnes handicapées en République du Bénin et les mesures autour du microcrédit au Bénin, le gouvernement béninois a fourni de gros efforts pour permettre aux Béninois de profiter enfin des retombées de sa gestion.
Le chef de l’Etat béninois pour son deuxième mandat a mis les actions sociales au cœur du Programme d’actions du gouvernement 2021-2026. A juste titre, en 2023, une batterie de mesures sociales a été prise par le président Patrice Talon et son gouvernement pour permettre aux Béninoises et Béninois, de jouir des fruits de leur gouvernance. En effet, face à la hausse des prix de nombreux produits alimentaires sur le marché, la cherté de la vie et les plaintes des travailleurs, le gouvernement avait décidé, fin 2022, d’augmenter les salaires des agents de l’Etat jusqu’au conducteur de véhicules administratifs. « Ainsi qu’il l’avait promis, le Gouvernement s’est employé à définir et à stabiliser les options qu’il a présentées aux partenaires sociaux le mardi 6 décembre 2022 aux fins de recueillir leurs avis et suggestions. Il en ressort une logique de revalorisation alliant justice sociale et volonté de prendre en compte tous les travailleurs. Cela se traduit par un relèvement indiciaire uniforme pour tous et des sursalaires différenciés, privilégiant ainsi les plus modestes. Il est à comprendre que les échelles d’augmentation sont élevées en début de carrière et suivent une logique dégressive vers le milieu et la fin de carrière », avait annoncé l’Exécutif au cours du Conseil des ministres du 7 décembre 2022. Mais, c’est en cette année 2023 que l’augmentation du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) a été effective. Il est passé de 40.000 FCfa à 52.000 FCfa. « Enfin, à la suite des discussions avec le patronat, il a été retenu de fixer le salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) à 52.000 FCfa pour compter du 1er janvier 2023 contre 40.000 FCfa actuellement, soit une hausse de 30%. Saisissant cette occasion, le gouvernement invite le secteur privé à se pencher favorablement sur la question de revalorisation des salaires de ses employés », avait souhaité le gouvernement lors du Conseil des ministres du 7 décembre 2022. Par conséquent, la revalorisation des salaires des agents de l’Etat et l’augmentation du Smig qui ont été opérées par le gouvernement a eu une incidence sur le panier de la ménagère. Grâce à cette mesure phare, le président de la République, Patrice Talon a accompli le vœu du « Hautement social » qu’il avait fait aux béninoises et aux béninois lors de son investiture en 2021. Sur cette même lancée, le chef de l’Etat n’a pas oublié de rétablir la situation des retraités. Tenant compte des réalités du coût de la vie et pour éviter une baisse significative du pouvoir d’achat des retraités et rentiers, le Conseil des ministres du mercredi 13 septembre 2023 a procédé à un relèvement des pensions, dans les proportions comprises entre 30 % et 1 % suivant différentes tranches. Cette décision du Conseil des ministres a été perçue comme une bouffée d’oxygène pour les personnes retraitées au Bénin.
Poursuite de la concrétisation du « Hautement social » de Patrice Talon
Le 11 avril 2023, en marge des Réunions de printemps de la Banque mondiale (Bm) et du Fonds monétaire international qui se tiennent à Washington DC, Romuald Wadagni, Ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des finances, a procédé à la signature avec la Banque mondiale, d’un accord de financement de 100 millions de dollars, soit environ 60 milliards de FCfa, pour la mise en œuvre du Programme ‘’Gbéssoké’’ qui vise une diversification des services sociaux aux fins d’intensifier le dispositif de réduction de la pauvreté. Ce programme fondé sur la mobilisation sociale et l’engagement communautaire, ambitionne de mettre aux normes et d’augmenter le nombre des infrastructures destinées à la délivrance des services et prestations sociaux. Plus précisément, il s’agit de la transformation des Centres de promotion sociale en guichets uniques de protection sociale pour améliorer l’offre de services d’identification complémentaire, d’insertion au registre social unique, l’information et l’accès à tous les produits. Ces actions soulageront les populations de tracasseries et des peines pour accéder aux services d’action sociale, de soutenir la capacité productive et d’autonomisation des ménages pauvres extrêmes et ceux victimes des chocs covariants, pour leur relèvement économique à travers l’appui et l’accompagnement pour un développement humain holistique (viabilité économique, sanitaire et éducative). Il s’agit plus particulièrement de promouvoir l’inclusion économique des couches vulnérables en facilitant leur contribution à la constitution de la richesse nationale et de favoriser la mise en œuvre de l’économie solidaire intégrant les activités génératrices de revenus, l’éducation financière et les microcrédits. ‘’Gbéssoké’’ ou ‘’porter haut’’ en langue Yoruba vient en complément aux quatre volets (assurance maladie, formation, micro-crédit et retraite) en cours d’opérationnalisation sous le projet Arch, et impactera à terme, près de 3 millions de personnes vulnérables. Il vient renforcer les efforts du gouvernement visant l’amélioration des conditions de vie des populations béninoises.
Registre social unique: Un autre maillon du ‘’Hautement social’’
Le Programme d’actions du gouvernement 2021-2026 porte l’engagement du chef de l’Etat et de son gouvernement d’améliorer les conditions socio-économiques des personnes vulnérables au Bénin. C’est dans cette veine qu’il a autorisé la création du Registre social unique (Rsu) en Conseil des ministres le mardi 26 septembre 2023. En effet, durant son premier quinquennat, le président Talon, pour apporter des solutions de croissance durable et de protection sociale aux populations du Bénin, a enclenché la mise en œuvre de l’Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch). Cette vision s’est également accompagnée des mesures spécifiques de protection des couches vulnérables et d’autonomisation économique des femmes. Pour consolider cette politique et mieux la structurer, il a été procédé à la restructuration des Centres de promotion sociale et au cours du conseil des ministres du 15 février 2023, il a été adopté le programme de filets de protection sociale productifs dits « Gbéssoké » 2023-2026. Ce programme est financé par la Banque mondiale à travers le projet Wuri Benin, la mise en place de ce Registre social Unique (Rsu) s’inscrit dans une démarche structurelle, au soutien de toutes les initiatives en cours, et est destiné à réduire la pauvreté et les inégalités sociales grâce à l’accroissement des capacités productives des ménages les plus vulnérables. C’est dans cette dynamique que le Conseil des ministres du mardi 26 septembre 2023, a autorisé la création du Registre social unique. Le Rsu est une base de données, un système d’information qui appuie les processus d’inscription et de décision quant à l’éligibilité et la collecte des informations sur les bénéficiaires potentiels des programmes de protection sociale. A ce titre, il y avait eu un recensement des pauvres extrêmes et des pauvres non extrêmes et le système qui est en cours de mise en place va favoriser une meilleure connaissance des cibles, une actualisation du répertoire et des statistiques actualisées. En novembre 2023, la mise en œuvre du Rsu a été au cœur d’un atelier de lancement et de cadrage. Selon les travaux dudit atelier, la mise en place de ce Registre social unique sera effective dans six (06) mois et facilitera le suivi et la prise en charge des bénéficiaires des programmes sociaux.
Des mesures en faveur des personnes vivant avec un handicap
Au cours de l’année de 2023, le gouvernement du Bénin a posé un acte symbolique en faveur des personnes handicapées. Réunis en Conseil des ministres le 21 juin 2023, les membres de l’Exécutif ont adopté des décrets d’application de la loi portant protection et promotion des personnes handicapées du Bénin. Selon les décisions du Conseil, ces décrets d’application permettront une meilleure intégration sociale des personnes en situation de handicap. De plus, les projets de décrets d’application de cette loi ont été élaborés de manière participative et inclusive, en associant aux travaux tous les acteurs intervenant sur cette thématique. Il s’agit des décrets portant création, attributions, composition et fonctionnement de la commission interministérielle de mise en œuvre des mesures d’inclusion des personnes handicapées, de mesures spéciales de promotion de l’emploi et de l’entrepreneuriat des personnes handicapées. Il y a également des décrets fixant les mesures fiscales relatives à l’importation, à la fabrication et à la vente des moyens de transport et des appareillages au profit des personnes handicapées, les mesures préférentielles dans les transports en commun et les centres culturels et de loisirs publics au profit des personnes handicapées ; puis les modalités d’appui à la promotion de l’éducation et de la formation des personnes handicapées. Aux termes de ces différents décrets, les mesures sociales au profit des personnes en situation de handicap concernent, de façon non exhaustive : les facilités d’accès et la réservation en priorité des places assises dans les centres culturels et de loisirs, la priorité à l’embarquement et au débarquement dans des transports ferroviaires, routiers, fluviaux, maritimes et aériens à l’intérieur du territoire national pour toute société de transport, une réduction de 10% (non exclusive des autres réductions de type commercial) sur les entrées payantes dans les centres culturels et de loisirs publics ainsi que sur les frais de transports ferroviaires, routiers, fluviaux, maritimes et aériens à l’intérieur du territoire national des sociétés de transport public, les conditions spéciales d’accès aux concours et tests de recrutement dans les emplois salariés publics et privés.
Nouvel engouement autour du microcrédit Alafia
La ministre des Affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé, dans le cadre d’une tournée de sensibilisation et de remobilisation des populations autour du microcrédit Alafia, était dans les départements du Couffo, du Zou et du Plateau les jeudi 06 et vendredi 07 juillet 2023. La ministre en charge des Affaires sociales et de la microfinance s’est également rendue les 20 et 21 septembre 2023 à Glazoué dans le département des Collines puis à Parakou dans le département du Borgou. L’objectif est d’aller suivre l’évolution de la mise en place des microcrédits et s’assurer que les bénéficiaires en profitent réellement afin de se rendre économiquement autonomes. L’occasion de cette tournée a également permis à la ministre de s’imprégner d’éventuelles difficultés sur le terrain et aider à lever les goulots d’étranglement, le cas échéant. Partout où la ministre et sa suite sont passées, elles ont trouvé des populations très heureuses et globalement satisfaites des bienfaits qu’elles tirent des activités génératrices de revenus grâce au microcrédit Alafia. Un constat qui explique la concrétisation progressive de la vision du gouvernement pour la lutte contre la pauvreté à la base. De Djakotomey à Pobè en passant par Klouékanmey, Zogbodomey et Zagnanado, Véronique Tognifodé a rappelé aux populations la vision du gouvernement à travers l’initiative des microcrédits et plus particulièrement du président Patrice Talon très préoccupé par le bien-être social de chaque béninois. La ministre Tognifodé a invité les populations à le prendre massivement et à rembourser à bonne date et à se référer régulièrement au centre de promotion sociale de leur localité pour s’informer davantage sur l’offre de service d’aide et d’accompagnement social en cas de besoin et spécifiquement sur le fonctionnement du microcrédit Alafia. À Glazoué comme à Parakou, la ministre en charge des Affaires sociales et de la microfinance a trouvé des bénéficiaires assez satisfaits du mécanisme d’octroi du microcrédit Alafia, qui souhaitent que les réflexions aillent dans le sens de l’augmentation du montant du crédit alloué. Les maires des Communes sillonnées ont renouvelé leur engagement à jouer leur partition pour que chacune de leur commune puisse avoir un meilleur taux de bénéficiaires du microcrédit Alafia. Il est à rappeler que le microcrédit Alafia qui est un dispositif mis en place par le gouvernement béninois pour sortir les couches défavorisées de leur situation de précarité par l’entremise d’une activité génératrice de revenus.
Microcrédits : une cagnotte de 12 milliards de FCfa annoncée pour 2024
Une enveloppe financière de 12 milliards de FCfa est annoncée pour 2024 pour ce qui concerne les microcrédits. L’annonce a été faite le jeudi 21 décembre 2023 par le chef de l’Etat, Patrice Talon, au palais des gouverneurs. C’est à l’occasion de son discours sur l’état de la Nation. Selon ses dires, cette décision a été prise en vue d’optimiser les effets de ce programme. « En ce qui concerne les microcrédits, dont le nombre de bénéficiaires s’accroît considérablement. Notre pays est classé 1er de l’Uemoa, en matière d’inclusion financière. Mieux, une dotation de 12 milliards de FCfa est prévue pour 2024 pour l’octroi des crédits de 50 000 de francs Cfa à 100 mille de francs Cfa », a-t-il déclaré. La Ministre des affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé, a présenté, vendredi 24 novembre 2023, le budget de son département ministériel à la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale. Le budget alloué au ministère des Affaires sociales et de la microfinance au titre de l’année 2024 s’élève 25.456.173.000 de francs Cfa. Selon la ministre des Affaires sociales et de la microfinance, ces fonds permettront, entre autres, à la poursuite des actions engagées depuis 2023, l’intensification de l’assurance maladie obligatoire aux couches vulnérables (pauvres extrêmes et non extrêmes), le transfert monétaire à 75 000 ménages pauvres extrêmes dans 33 Communes à travers le programme de filets de protection sociale productifs au Bénin “Gbéssoké’’,la rénovation des centres de formation spécialisés des personnes handicapées, la transformation des Centres de promotion sociale et le lancement officiel des travaux de construction et d’équipement des infrastructures adéquates, le renforcement des capacités des acteurs de la chaîne de protection de l’enfant en vue d’une meilleure prise en charge des diligences qui leur incombent dans les procédures, le renforcement du cadre institutionnel et réglementaire des adoptions, le démarrage du projet de finance inclusive et innovante.
Patrice Zoundé (Coll)