Le projet restauration et valorisation des terres dégradées et des écosystèmes forestiers pour une meilleure résilience climatique au Bénin et des annexes est opérationnel; Sa mise en œuvre a été actée par la signature du document par le ministre du Cadre de vie et du développement durable, José Tonato et le représentant résident du Pnud, Aouale Mohamed Abchir. C’était hier mardi 14 février 2023, à Cotonou.
Le ministère du Cadre de vie et du développement durable et le Pnud ont finalisé le projet ‘’Restauration et valorisation des terres dégradées et des écosystèmes forestiers pour une meilleure résilience climatique au Bénin et des annexes’’ par la signature du document hier mardi 14 février 2023, à Cotonou. Aouale Mohamed Abchir, Représentant résidant Pnud, estime que le document constitue une réponse nationale de construction de l’avenir dans une approche de ne laisser personne pour compte. Il s’est réjoui de la sollicitation du Pnud à y contribuer. « La lutte contre les formes de dégradation des ressources naturelles, terres, forêts eaux, est plus qu’une question de secteur isolé. C’est une question de développement humain, économique et social. C’est pourquoi, la volonté du gouvernement de mettre en place des dispositifs et des cadres forts avec des systèmes et institutions transparents et outillés de sa gestion est à soutenir afin d’éviter aux populations déjà plus vulnérables de retomber dans l’extrême pauvreté », a-t-il expliqué. José Tonato, ministre du Cadre de vie et du développement durable, pour sa part, avance que ces dernières années la dégradation et la perte des terres, des forêts et des habitats naturels sont aggravées par les changements climatiques qui ont commencé par hypothéquer le développement humain au Bénin comme partout dans le monde. Il explique que La dégradation des terres a eu des répercussions négatives sur la productivité des écosystèmes au Bénin avec la réduction de 19,1% pour les terres cultivées, 18,5% pour les savanes arbustives et 20,2% pour les forêts. « Il est estimé qu’environ 2,2 millions d’hectares de terres soit 19% du territoire national se sont dégradés entre 2000 et 2010. Au Bénin, 43.393 km2 de terres soit 37,36% du territoire national sont reconnues comme terres dégradées. En termes de productivité, 43.322 km du territoire national, soit 37,31% ont une faible productivité», a souligné José Tonato.
Une réponse adéquate
Pour le ministre, c’est dans ce contexte de détérioration des écosystèmes que le ministère du Cadre de vie et du développement durable a initié avec le Pnud, le projet restaurer et améliorer la valeur des terres dégradées et des écosystèmes forestiers pour une meilleure résilience climatique au Bénin, projet qui permettra de lever une série d’obstacles et de défis au niveau national pour les terres dégradées ont été ciblées pour des pratiques de gestion des terres améliorées tenant compte des risques climatiques en vue de soutenir la réalisation des objectifs de neutralité des terres et de renforcer les contributions déterminées au niveau national. Le projet bénéficie de l’appui du Fonds d’affectation spécial (Fed) et du Pnud. Le projet vise entre autres, selon Martin Pépin Aïna, Directeur général de l’environnement et du climat, à renforcer la protection et la préservation des écosystèmes forestiers situés dans les grands bassins de production agricole, identifier et promouvoir les chaînes de valeur sensible aux genres et résilientes au climat, mais aussi accroître la productivité et la compétitivité dans les filières de l’agriculture et faciliter la mobilisation de financement innovant et l’implication du secteur privé afin d’assurer la mise à échelle et la durabilité de l’agriculture résiliente au climat, la gestion durable des terres et des forêts tenant compte des risques climatiques y compris la facilitation de l’accès au marché et au crédit pour les producteurs s’activant dans le développement résilient des moyens de subsistance. Le projet est constitué de quatre composantes qui parlent de l’amélioration des cadres politiques à la restauration des écosystèmes, le développement des activités génératrice de revenu et à l’autonomisation des femmes pour la gestion de l’écosystème.
Odi I. Aïtchédji