« Il faut déjà souligner que c’est heureux que la date du 03 mai soit dédiée par les Nations Unies pour marquer un arrêt et réfléchir sur l’état de la liberté de presse de par le monde. Consubstantielle à la démocratie, la liberté de presse repose sur la liberté d’opinion et la liberté d’expression. Reconnue comme une liberté publique, elle garantit aux journalistes la possibilité de faire des investigations en toute liberté, d’avoir accès aux sources d’information, de ne pas subir des pressions, intimidations et menaces ainsi que la possibilité d’informer les citoyens sur tous sujets dignes d’intérêt.
Cela suppose que le journaliste a droit à une protection dans l’exercice de sa profession. L’information étant une denrée précieuse voire vitale, il a la responsabilité de la chercher, la débusquer au besoin et la livrer au grand public conformément aux règles du métier.
Au Bénin, il nous faut travailler à consolider cette liberté qui, comme la flamme d’une bougie, vacille selon la force des vents contraires, mais ne s’éteint pas. Si cette flamme semble perdre de sa lueur, c’est pour mieux briller. Et il ne tient qu’à nous, professionnels des médias, d’œuvrer, à temps et à contretemps, pour qu’il en soit ainsi. En ce jour mémorable, j’ai une pensée pour Feu Vincent Foly, défenseur acharné de la liberté de presse, qui nous a quittés il y a quelques mois dans des circonstances douloureuses. Comme des étoiles, lui et tous ceux qui l’ont précédé, ici et ailleurs, de par leur pugnacité et leur endurance dans l’engagement, ont éclairé notre chemin. Puissions-nous maintenir cette flamme allumée ! »