Les ingénieurs agronomes venus de plusieurs pays du continent sont en conclave à Cotonou du 03 au 05 juillet 2023 dans le cadre de la première session de la Conférence internationale. Au cœur des préoccupations, les enjeux et défis de la politique agricole en Afrique. L’ouverture officielle des travaux a été faite par le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Dossa Aguèmon.
L’Afrique est confrontée à des défis liés à la compétitivité de la chaîne de valeur, en partie en raison des politiques publiques agricoles. Pour corriger le tir, l’Union des ingénieurs agronomes africains organise la première session de sa conférence internationale à Cotonou sur le thème : « Enjeux et défis de la politique agricole en Afrique : compétitivité des chaînes de valeurs agricoles et opportunités d’affaires ». Selon Euden Dossou, président du comité d’organisation, « les politiques agricoles de demain devront répondre aux enjeux de la sécurité alimentaire, de l’enrichissement des Africains et de la préservation des ressources naturelles pour les générations futures ». Raison pour laquelle, a-t-il ajouté, le défi consiste à « choisir les politiques agricoles qui placent le processus de transformation de cette agriculture parmi les priorités continentales pour l’éradication de la pauvreté et de la faim, la dynamisation du commerce intra-africain avec la zone de libre-échange continentale africaine, la promotion des investissements, l’industrialisation rapide et la mise en place de corridors industriels transfrontaliers et transnationaux pour la production alimentaire et le libre échange des produits agricoles ». Présent à l’ouverture des travaux, l’ancien président de la commission agriculture, ressources naturelles et environnement au Parlement panafricain, Henri Gboné, a souligné qu’il existe un manque de diffusion agricole internationale au plus haut niveau de la hiérarchie agricole et auprès des populations. Selon ce dernier, de nombreux Africains ignorent que l’Union africaine et la Cedeao ont élaboré et adopté une politique agricole pour orienter les décideurs des politiques agricoles dans les pays membres. Il a souhaité que l’Union des ingénieurs agronomes africains accompagne les Etats dans la diffusion et la vulgarisation des recommandations des deux institutions, et s’est engagé à aider l’Union. Le représentant du représentant résident de la Cedeao au Bénin, Mamadou Konaté, a rappelé pour sa part, les actions menées par la Cedeao pour soutenir les efforts des pays membres afin d’améliorer leurs politiques et promouvoir l’intégration régionale dans le secteur agricole. Il est soutenu par le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Dossa Aguèmon, qui a reconnu que « l’intervention de l’Union africaine et de la Cedeao a été très structurante. Ces instances ont mis en place des outils d’encadrement qui ont contribué d’une certaine manière à converger les politiques africaines vers un objectif presque commun ». Il a ensuite rappelé les principaux enjeux auxquels sont confrontés les pays africains, notamment le Bénin, avant d’inviter à une synergie d’actions dans l’élaboration des politiques agricoles publiques.
Serge Adanlao