Le Projet d’appui au développement des filières protéiniques (Padéfip) a convié les aquaculteurs, les cadres des centres de recherches agricoles, les chercheurs des universités et les responsables de structures étatiques impliquées à un atelier de capitalisation qui a clôturé ses travaux, le mercredi 24 avril 2024, à Bohicon. Plusieurs résolutions et recommandations ont sanctionné les assises en vue de promouvoir la production locale d’aliments poissons.
Le secteur aquacole au Bénin est confronté au défi de l’alimentation. Les 80% des aliments poissons de bonne qualité importés deviennent de plus en rares sur le marché au point où les poissons mis sur le marché ne sont plus compétitifs parce que inaccessibles aux populations à faible revenu. Face à cette réalité qui plombe les performances des producteurs et de la filière, le Projet d’appui au développement des filières protéiniques (Padéfip) a estimé qu’il faut travailler pour rendre accessible cet aliment. Prenant donc la mesure de la situation, il a mis au point, dans la perspective de mettre en place une unité de production d’aliments locaux poissons à Covè, des formules alimentaires en vue d’assurer la dépendance de la production locale d’aliments poissons. Bien d’autres structures de recherches et de développement ont également mis au point des formules alimentaires dont leurs résultats ne sont pas connus de la grande masse, surtout des acteurs qui doivent les exploiter. Cette rencontre initiée par Padéfip et ses partenaires vise, selon Denis Agandan, le coordonnateur du projet, à mieux valoriser les acquis et à partager les résultats des expériences « Pas de rétention d’informations surtout que les travaux de recherche doivent contribuer à résoudre les problèmes que vivent les acteurs », a averti le coordonnateur de Padéfip à l’entame de l’atelier. Loubatou Saka, la représentante du Depaf/Maep, ne doute pas quant à elle de la sincérité des invités. « En vous conviant à cet atelier, le Maep est rassuré que tous les résultats et bonnes pratiques en production d’aliment local pour poissons vont être mis sur la table pour l’atteinte des objectifs » a-t-elle indiqué. Car, à en croire ses propos, la thématique en débat est très importante pour le Maep qui est aussi préoccupé par les difficultés que rencontrent les acteurs de la filière.
Des communications
Plusieurs communications ont meublé les échanges. Si la première est relative l’état des lieux des travaux de recherches menés au niveau des universités du Bénin en alimentation et nutrition des poissons à base de matières premières et sous-produits agro-industriels locaux, résultats, enjeux, féfis et perspectives, la deuxième quant à elle, porte sur l’état des lieux des travaux de recherches menés au niveau des centres de recherches agricoles du Bénin en alimentation et nutrition et sous-produits agro-industriels locaux, résultats, enjeux, défis et perspectives. La troisième s’est articulée autour du partage d’expériences de production et d’utilisation d’aliments locaux ainsi que des performances zootechniques et de rentabilité enregistrées avec Provac. La quatrième a trait à état des lieux de l’utilisation des aliments locaux. Les travaux en atelier et en plénière ont permis aux participants de dégager plusieurs résolutions et recommandations en direction des structures indiquées pour booster la production locale d’aliments poissons.
Zéphirin Toasségnitché (Br Zou-Collines)