Même si les secteurs santé, sécurité, éducation, économie, et autres ont été mis en exergue, la revalorisation des salaires des travailleurs, actée mercredi 7 décembre 2022 en conseil des ministres, a sans nul doute été le point d’orgue du discours de Patrice Talon sur l’état de la nation. Sur la question, le chef de l’Etat a notamment rassuré que les engagements seront durablement tenus.
« Je peux vous assurer, comme je l’ai dit aux syndicalistes, que nous avons fait beaucoup d’efforts, mais raisonnablement. Les équilibres macroéconomiques sont et seront tenus. Le Bénin a les moyens d’assurer durablement ses engagements sans compromettre les équilibres financiers nécessaires dans le pays, d’un secteur à un autre de mandat. ». Ce sont là, quelques extraits des propos du président Patrice Talon devant la représentation nationale. Les plus de 60 milliards qui seront débloqués dans le cadre de cette revalorisation des salaires ne mettront nullement en péril la dynamique de développement en cours. Patrice Talon a été on ne peut plus clair et formel sur la question. « Nous continuerons d’assurer les besoins d’investissements dans tous les secteurs, que ce soit de l’eau pour le reste à faire, de l’électricité, les infrastructures routières, pour le paiement de nos dettes ainsi que pour les investissements productifs, de sorte que ce que nous entendons aujourd’hui et qui nous donne de l’espoir, ne compromette pas l’avenir pour nos enfants. »Des propos assez expressifs qui sont de nature à rassurer les travailleurs encore dubitatifs des montants inimaginables annoncés. Beaucoup pensent en effet que cet engagement financier assez colossal va menacer la stabilité de l’économie béninoise et compromettre le respect des engagements souscrits par l’Etat. Selon Patrice Talon, tout a été bien calibré et projeté pour durer dans le temps. L’engagement reste donc irrévocable. Relativement au sens de cette revalorisation, Patrice Talon a indiqué, qu’il s’agit d’une rétribution de la richesse nationale qui sera partagée aux agents de la fonction publique. C’est selon ses propos, un retour à l’ascenseur fait aux travailleurs pour les sacrifices consentis au profit de l’Etat.
Gabin Goubiyi