Face aux défis croissants de la sécurité maritime, le Bénin a franchi une étape décisive en renforçant la surveillance de ses eaux territoriales. Le Contre-amiral Fernand-Maxime Ahoyo (photo), préfet maritime du Bénin, a détaillé les avancées majeures en matière de surveillance et d’intervention. C’est au détour d’une émission à la télévision nationale.
A en croire le préfet maritime, le nouveau système de surveillance mis en place repose sur une technologie de pointe comprenant des radars, des drones et des caméras de surveillance. Initialement conçu pour la surveillance maritime, ce système a été étendu à la douane et à la police, permettant ainsi une couverture plus large du territoire. « Le chef de l’État, soucieux d’offrir un environnement sécurisé, a voulu une extension à la douane et à la police », explique le Contre-amiral Ahoyo. Grâce à cette infrastructure, il est possible de « détecter, d’identifier et de faire intervenir les unités spécialisées en temps réel ». Ce dispositif assure une veille constante, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, ce qui permet aux unités de la marine nationale de réagir immédiatement à toute alerte.
Une approche régionale pour une sécurité optimale
Dans le cadre de la coopération régionale, ce système intégré favorise le partage d’informations avec les pays voisins, renforçant ainsi la sécurité collective. « La sécurité est collégiale et nous devons nous mettre ensemble pour avoir de la réussite », souligne le préfet maritime. En plus de la lutte contre la piraterie et les attaques de navires commerciaux, ce dispositif contribue également à la préservation de l’environnement. Les caméras de surveillance permettent notamment de lutter contre la pêche illicite et la capture d’espèces interdites. « Nous participons à la préservation de la biodiversité, notamment à la protection des tortues de mer sur nos plages », précise le Contre-amiral Ahoyo. Avec ces nouvelles acquisitions et cette approche collaborative, le Bénin se positionne comme un acteur incontournable de la sécurité maritime dans la région, garantissant ainsi un environnement plus sûr pour les activités économiques et écologiques le long de ses côtes.
Gabin Goubiyi