La deuxième édition du Salon de l’entreprenariat numérique et de l’intelligence artificielle (Senia) a officiellement ouvert ses portes hier jeudi 11 mai 2023, à Cotonou en présence du ministre en charge de la Justice du Bénin et de la ministre du Numérique du Burkina Faso. L’innovation de cette année est la plateforme Gpt. Bj (Chatbot du gouvernement béninois pour répondre aux questions relatives au Code général des impôts, au Code du numérique, au Code du travail et au Code pénal du Bénin).
Le Salon de l’entreprenariat numérique et de l’intelligence artificielle (Senia) 2023 qui s’installe au Bénin du 11 au 12 mai 2023 se veut un cadre de promotion de l’entrepreneuriat numérique avec un accent particulier sur les enjeux stratégiques, socio-économiques, politiques et éthiques de l’Intelligence artificielle (Ia) en Afrique et au Bénin. Le Senia 2023 se tient autour du thème : « Contenus locaux, nouveaux métiers et données ouvertes ». A l’occasion de la cérémonie de lancement, le Chatbot du gouvernement béninois (Gpt Bj) conçu pour répondre aux questions relatives au Code général des impôts, au Code du numérique, au Code du travail et au Code pénal du Bénin a été présenté au public. Faisant le point des avancées, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre du Numérique et de la digitalisation a fait savoir que l’accent a été mis sur l’importance de la créativité de l’innovation dans l’économie numérique et en particulier dans le contexte de la valorisation des contenus et de l’utilisation de l’Intelligence artificielle. « L’Intelligence artificielle pour être utilisée pour valoriser les contenus locaux, pour créer de nouvelles opportunités pour stimuler la création », a-t-elle informé. En 2017, ajoute-t-elle, une enquête a estimé qu’en 2025, chaque personne connectée dans le monde aura en moyenne une interaction des données. « Cela montre l’importance croissante des données de notre traitement et de l’urgence de développer de nouvelles compétences pour répondre à ses préoccupations », a expliqué la ministre du Numérique et de la digitalisation. A l’entendre, les nouveaux métiers sont en train d’émerger dans le domaine et ces métiers nécessitent des compétences nouvelles et adaptées qui doivent être développées dans les universités et centres de formation. Les contenus locaux, poursuit-elle, sont également en danger majeur. « Nous avons un potentiel considérable pour valoriser nos ressources documentaires. Les données ouvertes sont des éléments clés de la transparence et de l’efficacité de l’administration publique », a-t-elle rassuré. Cependant, elle indique que l’Etat béninois a mis en place une plateforme de données ouvertes qui permet d’accéder à des données publiques utiles. Elle encourage les entreprises à l’utiliser pour développer les services innovants créateurs de contenus locaux. Des progrès et avancées ont été enregistrés depuis la première édition du Senia surtout dans le domaine de l’intelligence artificielle et en entrepreneuriat numérique.
Odi I. Aïtchédji