Le préfet du Littoral, Alain Orounla tire la sonnette d’alarme concernant deux fléaux sociaux majeurs qui affectent son département. Il s’agit du développement de la prostitution juvénile et la prolifération des bidonvilles. Il l’a fait savoir lors de l’installation de la coordination départementale du Conseil économique et social (Ces) du Littoral, en fin de semaine dernière à Cotonou.
Alain Orounla, préfet du Littoral, est préoccupé par le développement de la prostitution juvénile et la prolifération des bidonvilles dans la ville de Cotonou. Il a lancé un cri d’alarme concernant ces deux fléaux sociaux qui affectent son département durant l’installation de la coordination départementale du Conseil économique et social (Ces) du Littoral, en fin de semaine dernière à Cotonou. Cette cérémonie a réuni des personnalités locales, dont le président du Ces, Conrad Gbaguidi, ainsi que les membres de la coordination dirigée par Isidore Gnonlonfoun, et des habitants de la région. Dans son intervention, le préfet du Littoral a qualifié la prostitution juvénile de « cancer social » qu’il faut urgemment éradiquer. Selon lui, cette pratique, trop souvent tolérée ou ignorée, constitue une menace sérieuse pour l’avenir de la jeunesse béninoise. Alain Orounla a exprimé sa vive inquiétude face à l’exploitation des jeunes filles, souvent issues de milieux précaires, par des réseaux de prostitution, et a appelé à une mobilisation collective pour mettre fin à ce phénomène. Dans la même veine, l’autorité préfectorale a dénoncé la situation alarmante des habitants des bidonvilles qui peuplent la berge lagunaire à Cotonou, vivant dans des conditions de grande précarité. Selon Alain Orounla, il est impératif d’apporter des solutions concrètes à cette problématique et d’organiser un relogement digne pour ces populations vulnérables. Le préfet a insisté sur la nécessité de mettre en place des programmes de réhabilitation urbaine afin de permettre à ces citoyens d’accéder à un logement décent et à des conditions de vie meilleures. Le président du Ces, Conrad Gbaguidi, quant à lui, a salué l’approche participative de cette rencontre et a souligné que durant cette mandature, l’institution privilégiera trois modes d’action : la sensibilisation des populations, la synergie des forces productives présentes au sein du Ces, et la formulation de recommandations concrètes aux autorités compétentes pour résoudre les problèmes urgents.
Patrice Zoundé (Coll)